Le vendredi 30 mai au Bisik, le temps s’est ralenti pour laisser place à une parenthèse enchantée. Le genre de moment rare où la musique devient le langage de l’âme. En ce début d’hiver austral, deux femmes d’exception ont réchauffé la nuit de leur voix incandescente : Gwendoline Absalon et Flora Obé.
Flora Obé : un voyage sensible et profond
Dès l’arrivée de Flora, la salle s’est doucement déposée dans une atmosphère de douceur et d’introspection. La jeune artiste est apparue presque timidement, mais sa voix, elle, s’est imposée tout de suite : feutrée et vibrante de vérité sublimée par les claviers de Hadjee Pontonnier et la guitare de Victor Boyer. “Zékli”, “Ylang”, “Ress sanm mwen”, des perles parmi 7 titres, à peine sortie des studios, et salués par les applaudissements de la salle envoûtée !
Le dernier écho de Flora s’estompe sur son dernier titre paru, “Kashèt”, laissant place à une attente fébrile. Après un court changement de plateau, place à l’extraordinaire Gwendoline Absalon.
Gwendoline Absalon : la lumière dans l’obscurité
Elle nous dévoile en exclusivité “Fanal Fénwar”, son troisième album, un véritable phare dans la nuit. Et ce n’est pas qu’une image. Car c’est bien de lumière qu’il s’agit : celle qu’on porte au fond de soi malgré l’obscurité du monde. Chaque chanson est une offrande, une invitation à l’élévation. Il y’a du Cap-Vert, du Brésil, de La Réunion… mais surtout, il y’a Gwendoline, entière, vulnérable et rayonnante. Sa maîtrise vocale est impressionnante, mais ce qui bouleverse vraiment, c’est son humanité. Nous retrouverons avec elle Hadjee Potonié aux claviers, Victor Boyer à la guitare mais aussi Jérémie Narcisse à la basse, Dylan Marvillier à la batterie, Thimotée aux percussions. Une joyeuse bande d’amis qui se taquinent entre deux solos déchaînés.
En duo avec Flora sur le titre “Flanm”, le public est suspendu à leurs lèvres, deux voix qui se répondent et se complètent mais aussi lors de l’intense duo avec “tonton” Tikok Vellaye.
Nous avons le plaisir de nous émerveiller devant 15 titres parmi “VioLet”, “Fanal Fénwar”, “Di amwin” ou encore “Ou sanm mwin”, le point culminant de la soirée. Un projet abouti, profond, plein d’amour et de spiritualité abordé avec une grâce infinie.
Pascal Saint-Pierre
Prochain rendez-vous concert le vendredi 13 juin, place aux femmes puissantes et aux sonorités électro engagées pour un After Sakifo dofé avec Chilla qui s’impose depuis plusieurs années comme l’un des visages féminins du rap français, et Mélanie Pérès, qui ose un nouveau projet enragé qui mélange audace et impudence et nous offre une nouvelle facette de cette artiste polymorphe qu’on adore au Bisik.!
Chilla et Mélanie Pérès au Bisik
After Sakifo
Vendredi 13 juin
Ouverture des portes 19h
Infos / résa au 0693 63 39 39
Entrée 10€ en Prévente Adhérents sur Internet (12€ non adhérents) / 15€ sur place
Buvette et restauration sur place
🎟️ Billetterie : https://bisik.re/chilla
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