photo de la Une du Quotidien du 4 mai 1994 Julien et Léonne Ramsa gros lot loto le port

Julien Ramsa, le millionnaire s’en est allé

Il avait touché le jackpot de 55 millions de francs au loto en 1994. Julien Ramsa est décédé aujourd’hui laissant une famille déchirée et la fortune volatilisée.

Le 17 février 2025 nous revenions sur la situation difficile qu’il vivait. En mai 1994, l’histoire de Julien Ramsa avait tout du conte de fées. Ce Portois de condition modeste, père de onze enfants, remporte 55 millions de francs au Loto, l’un des plus gros gains de l’époque. Fidèle à son mode de vie, il continue de circuler en mobylette, prévoit seulement de réparer son portail et d’acheter quelques meubles. Mais derrière la médiatisation, les moqueries et jalousies se multiplient.

Trente ans plus tard, le rêve a viré au cauchemar. L’homme de 85 ans n’avait plus rien, ou presque : ses comptes vidés, il vivait avec 70 euros par semaine, sous tutelle au même titre que deux de ses fils. Son épouse était décédée. Une partie de sa famille et le collectif Le Cri du 974 accusent deux de ses filles et l’organisme de tutelle, la Croix Rouge, de mauvaise gestion et de détournements.

Selon ses enfants Aurélien, Nancy, Françoise et Roselyne, le patriarche aurait été privé d’un confort élémentaire : dentier attendu un an et demi, maison laissée dans un état insalubre, absence d’aide ménagère. Ils pointent aussi la gestion d’un bien immobilier de standing au Port : loué 400 euros par mois pendant 18 ans, inoccupé depuis trois ans et grevé d’impôts impayés.

Les soupçons vont plus loin : ouverture de multiples comptes et assurances vie au profit de tiers, déclaration erronée de son décès à une compagnie d’assurance, relevés bancaires suspects, et renouvellement de la tutelle sans consultation de l’ensemble de la famille.

Les avoirs de Julien Ramsa ne dépassaient pas 10 000 euros. Ses enfants réclamaient la levée des mesures de protection, le transfert du dossier à la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, et la mise en place d’une commission de réparation. Ils demandent également que le Comité départemental d’accès au droit soit enfin doté de moyens.

Jean Fauconnet et Philippe Nanpon

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A propos de l'auteur

Jean Fauconnet

Journaliste. Engagé depuis de nombreuses années pour le respect des droits, Jean contribue au média Parallèle Sud de diverses façons.

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