Saint-Benoît : Somin Saret met à l’honneur le quartier historique du butor pour la journée du patrimoine

Pendant trois jours pour les journées européennes du patrimoine, l’association Somin Saret proposait une exposition sur le front de mer de Saint-Benoît, au Butor, quartier défini comme historique. Au programme, une exposition sur l’histoire du quartier et une balade d’une heure pour comprendre le changement au fil du temps.

L’association Somin Saret fait tout au long de l’année des recherches sur les vestiges du passé de la Réunion : cartographie, anciens sentiers, lettres manuscrites de l’époque ou encore les traces de marronnage. Installée 3 jours à côté de la piscine du Butor pour les journées européennes du patrimoine 2025, l’association a tenu un atelier pour petits et grands sur le thème du quartier du Butor, quartier historique de la ville. Deux classes de collégiens étaient présentes le vendredi, dont une spécialisée dans la langue créole. Pendant une heure, Jean-Cyrille Notter et Marc Munich ont aidé les élèves à compléter un questionnaire distribué au préalable. Une dizaine de visuels ont été créés pour l’évènement, retraçant l’histoire du quartier du Butor au fil du temps.

Dans un second temps, le groupe de 12 élèves est parti faire une balade avec Rémi Paul Grondin, naturaliste et membre de l’association. Ce dernier a expliqué comment le quartier du Butor s’est métamorphosé. Il était jadis le centre-ville de Saint-Benoît. Pour se représenter les infrastructures de l’époque, il faut un petit peu d’imagination : l’ancienne jetée d’une dizaine de mètres, un quai avec 4 canons pour protéger les côtes, et un magasin (entrepôt de l’époque) pour stocker les épices destinées à l’exportation afin de ravitailler les bateaux qui y accostaient.

Première carte de La Réunion
Ancien débarcadère à Saint-Benoît en 1847

L’association fait des recherches dans les archives de l’île et celles des outre-mer. Elle s’intéresse à un quartier qui était autrefois « le centre de Saint-Benoît ». En consultant des cartes, des livres d’auteurs réunionnais et des documents patrimoniaux, les bénévoles de Somin Saret ont découvert le rôle « d’anciennes infrastructures construites pour faciliter les échanges commerciaux et maritimes ». C’est par là que les bateaux accostaient pour transporter les productions locales, surtout agricoles, mais aussi des produits importés comme des tissus ou des boissons.

Les bénévoles de l’association alors de travailler sur le quartier du Burgos, aujourd’hui appelé Butor, « persuadés qu’il s’agit du cœur historique de Saint-Benoît et que la ville s’est construite à partir de là ».

« Si on ne connaît pas l’histoire, on ne peut pas savoir. » Pour madame Françoise, enseignante de langue vivante régionale à Saint-Benoît, l’exposition de Somin Saret est une belle découverte. Ses élèves, eux, ont pu apprendre l’histoire de leur quartier. « L’association joue bien son rôle en nous envoyant des volets pédagogiques, pour que les élèves soient préparés à la sortie. Il y a aussi un questionnaire qu’ils nous ont envoyé, c’est carré. »

Etienne Satre

373 vues

A propos de l'auteur

Etienne Satre

Journaliste, Etienne Satre a rejoint l'équipe en janvier 2024 en tant qu'apprenti journaliste. Il étudie à l'Institut de l'image de l'océan indien (Iloi) basé au Port.

Ajouter un commentaire

⚠︎ Cet espace d'échange mis à disposition de nos lectrices et lecteurs ne reflète pas l'avis du média mais ceux des commentateurs. Les commentaires doivent être respectueux des individus et de la loi. Tout commentaire ne respectant pas ceux-ci ne sera pas publié. Consultez nos conditions générales d'utilisation. Vous souhaitez signaler un commentaire abusif, cliquez ici.

Articles suggérés

S’abonnerFaire un donNewsletters