Fin septembre, Martine Nourry a chapeauté l’organisation de la première Université du matrimoine ultramarin, portée par son association K-pab6T en partenariat avec l'association En Terre Indigène. Cette université s'est tenue en parallèle des Rencontres du matrimoine ultramarin, moments d’ateliers, de transmission et de partages autour de savoirs spécifiques. L’université, elle, a prolongé cette dynamique en devenant un espace de conversations croisées et de réflexions collectives.
Le matrimoine, c'est donc un patrimoine au féminin, mais c'est aussi un héritage collectif.
Qu’appelles-tu « matrimoine ultramarin » ?
Le terme « matrimoine » est ancien — on le retrouve dès le Moyen-Âge (on en retrouve la trace dès 1155 sous le terme matremuine, en ancien français et cela désigne alors l'ensemble des biens hérités de la mère).
Il désigne l’ensemble des savoirs, savoir-faire et transmissions portés et élaborés par les femmes : l’usage des plantes médicinales, la poterie, les techniques de culture, la préparation des grains… Autant de gestes, de pratiques et de savoirs transmis de mères en filles, souvent invisibilisées dans les récits dominants.


