INTERVIEW
Professeur de lettres à la retraite, écrivain, poète, créateur de néologismes et passeur de langue, Jean-Louis Robert est l’une des voix majeures de la défense du créole réunionnais. Entre littérature, réflexion linguistique et engagement quotidien, il œuvre depuis des décennies à enrichir, écrire et transmettre la langue.
Qu’est-ce qui, enfant de Saint-André, vous a conduit à vous intéresser au créole et à en faire un axe majeur de votre travail d’écriture ?
Ce n’est pas une vocation née dans l’enfance, ni même une décision mûrement réfléchie. À vrai dire, c’est presque par hasard que tout a commencé. Un concours de contes en créole, organisé lors de la Journée internationale du créole, m’a mis le pied à l’étrier. Je me suis lancé sans grande prétention, simplement par curiosité, peut-être aussi porté par une motivation plus profonde que je n’avais pas encore identifiée à l’époque.


