Les aides à l'apprentissage sont dans le viseur du gouvernement. Le soutien financier aux entreprises pour recruter des alternants pourrait encore baisser en 2026. Une mesure d'économie qui inquiète les professionnels et les élèves.
Sur le Campus Pro de Saint-Pierre, la vie semble suivre son cours le plus normalement du monde ce mardi 25 novembre. Les élèves des différentes sections construction ou coiffure vont d'une salle de cours à une autre et se montrent globalement attentifs aux enseignements de leurs formateurs.
Pourtant ces jeunes, qui pratiquent l'alternance entre formation théorique et pratique sur l'enceinte du campus et apprentissage en milieu professionnel, sont conscients qu'une partie de leur avenir se décide actuellement à Paris où des réductions des aides accordées par l'Etat pour l'apprentissage sont en discussion.
"L'école c'était pas trop mon truc, explique ainsi Raphaël, 16 ans, en section mécanique. Et l'alternance, ça m'a permis de sortir de ce monde scolaire. Mais je crains que la baisse de ces subventions ait un impact négatif car les petits garages comptent là-dessus pour les embauches." Il y a quelques mois, ces aides ont connu un premier coup de rabot avec un montant, en cas de recrutement, passant de 6 000 à 5 000 euros pour les PME. Dans le projet de loi de finance de 2026, cette dynamique négative pourrait encore s'accentuer. Et elle s'accompagnerait de la suppression des exemptions fiscales dont bénéficient les apprentis sur leur salaire.


