LIBRE EXPRESSION
Les consommateurs d’électricité sont confrontés à une augmentation de 44% de leur facture, en 2 ans. Un collectif d’élus de La Réunion demande de geler 10%. Cela veut dire que les signataires seraient d’accord pour garder une augmentation de 34% ! C’est un raisonnement surprenant. Que vont-ils faire quand les augmentations vont approcher les 50% ?
Pourtant, de nombreuses sources de publicité vantent la possibilité de diminuer votre facture jusqu’à 80%. Le reste à payer serait alors de seulement 20 ou 25 %. De plus, durant le cyclone, les producteurs d’électricité en autoconsommation n’ont pas souffert des coupures de courant électrique.
C’est sur des expériences pratiques et vérifiables que les communistes ont formulé le slogan « Soleil y lève pour tout le monde. Tout le monde doit en profiter ». L’accent est mis sur un calendrier contraignant : l’éradication de la pauvreté, au plus tard 2030. Et, partant de l’engouement pour l’eau chaude solaire, nous avons lancé un défi public de réaliser 280 000 installations d’électricité solaire sur 7 ans (2024-2030), soit 40 000 par an. A cette échelle, il faudra beaucoup d’emplois. Les coûts d’installation vont diminuer. Les technologies évoluent rapidement. Cependant, il faut une volonté politique.
L’an dernier, nous avons proposé que les 24 maires et 2 présidents de collectivités inscrivent cette question à l’ordre du jour des orientations budgétaires pour l’année 2024. Ensemble, ils peuvent créer un fonds de financement transparent. C’est un débat public, sans vote. Il est urgent de le faire. Nous avons rappelé qu’en dehors de l’augmentation des prix de marchandises, toutes les autres relèvent de décisions des pouvoirs publics (électricité, eau, assainissement, déchets, etc).
La pétition en faveur du gel des 10% instruit l’opinion sur le traitement d’un problème social. Nous nous approchons bien du moment où la population s’empare de l’idée qui deviendra un sujet électoral.
Ary Yee-Chong-Tchi-Kan
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.