LIBRE EXPRESSION
Dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2024, j’ai déposé un amendement qui tend à pointer du doigt et à attirer l’attention du Gouvernement sur le sujet sensible et malheureusement d’actualité des difficultés économiques graves, persistantes et croissantes rencontrées par les deux titres historiques de la presse écrite à La Réunion : le Journal de l’Île de La Réunion, et le Quotidien de La Réunion qui est en liquidation judiciaire et dans l’attente d’un repreneur …
Cet amendement propose donc d’aborder de 3 Millions d’euros le soutien national exceptionnel à la presse écrite réunionnaise en grand péril, afin de sauvegarder et maintenir le pluralisme à La Réunion, essentiel à un paysage médiatique libre et indépendant, constitué d’opinions et d’idées diverses, fort d’un ancrage local, contribuant ainsi à l’information du citoyen réunionnais, à la liberté d’expression, au débat, et in fine à une bonne santé démocratique.
Ces crédits supplémentaires se rajoutent aux sommes prévues à la Sous action 18 « Aide au pluralisme des titres ultramarins » (de l’ordre de 2 millions d’euros) du Projet de Loi de Finances pour 2024. Cette aide exceptionnelle et urgente au titre de l’exercice 2024, serait à partager équitablement entre les deux journaux réunionnais (incluant leurs supports numériques respectifs), sans plafonnement, en contrepartie d’engagement à prendre des mesures sérieuses de restructuration visant à garantir leur redressement, et – eu égard à la situation de crise actuelle – indépendamment du contenu, du nombre de parutions ou d’exemplaires vendus, du prix de vente ou de la périodicité.
Nathalie Bassire
Députée de La Réunion
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.