L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) prépare depuis un an et demi l’évacuation des encombrants et autres déchets potentiellement dangereux du cirque de Mafate. Pour la première fois, les éco-organismes (financés par les industriels) seront mis à contribution.
En organisant des ateliers de réparations dans Mafate, Ekopratik a illustré un phénomène inquiétant : l’accumulation des déchets de la société de consommation dans un cirque qu’on aurait pu croire préservé. A coups de centaines d’euros d’héliportages, machines à laver, télévisions, groupes électrogènes et autres centrales photovoltaïques ont débarqué dans les ilets.

Il a été plus facile de trouver l’argent pour faire venir ce matériel que de financer son évacuation. Et les réparations opérées par les bénévoles d’Ekopratik ne représentent qu’une infime partie de la solution. « C’est plus à mettre sur le compte de l’éducation populaire », relève Marie-Sophie Gerard, chargée de mission à l’Ademe pour Mafate : « Je coordonne la dynamique générale de la collecte à venir et des pistes de prévention et de gestion des déchets. » Depuis un an et demi, elle planche sur un plan global du traitement des déchets dans le cirque1 : réduire à la source, réparer, recycler… mais aussi évacuer.

