Samedi au Cinépalmes de Sainte-Marie, Canal + Réunion proposait à ses abonnés ainsi qu’à quelques invités d’assister en avant-première à la projection de quatre documentaires issus du projet « S’engager pour l’avenir ». Parmi eux, Kaloubadya, un film réalisé par Julien Fleurance et Marine Sigismeau que nous avions interviewés il y a quelques mois.
« Quand j’ai commencé à interroger ma famille, j’ai eu l’impression d’un gros bordel pas clair, l’histoire familiale, mais aussi celle de La Réunion, est un kaloubadya. » Cette interprétation c’est celle de Marine Sigismeau qui l’avait expliquée lors de notre entretien en mai dernier. Ce kaloubadya a donné son nom au documentaire qu’elle a co-réalisé avec son cousin Julien Fleurance où on la suit dans sa quête de libération de la parole familiale.
Le film respecte une esthétique soignée avec une dimension artistique peu commune dans le documentaire. Dès le début, le décor est placé avec des photos de famille annotées d’évènements qui ont jalonné la vie des protagonistes. Le fil conducteur est porté par l’échange entre Marine et Doris Volnay, thérapeute en transgénérationnel, qui apporte une autre lecture aux conversations et confidences.
C’est un film qui est intime sans être voyeuriste. On plonge dans une famille, où sont évoqués les décès, les relations compliquées, la vie d’autrefois. La caméra se fait oublier, on sent l’authenticité de la démarche et des échanges. A la fin, reste une fresque familiale qui ne dit pas tout mais qui touche par son histoire singulière finalement universelle.
À découvrir prochainement sur Canal+ Réunion.
Léa Morineau
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