L’analyse de l’annexe au projet de loi de finances 2025 relatif à la mission ministérielle Outre-mer fait froid dans le dos. Que l’on en juge seulement par ces quelques chiffres :
– une baisse de 76% pour l’aménagement du territoire c’est-à-dire pour les projets structurants portés par les collectivités territoriales à travers les contrats de convergence et de transformation. Collectivités qui voient leur fardeau encore alourdi par la baisse de 38% de leur dotation, en particulier pour celles en difficulté à travers le dispositif COROM ;
– une baisse de 52% pour le sanitaire et social, la culture, la jeunesse et le sport ;
– une baisse de 75% pour la ligne budgétaire liés aux entreprises notamment à travers l’aide au fret ;
– une baisse de 18% pour la continuité territoriale et de 19% pour le Fonds Exceptionnel d’Investissement.
Si l’on rajoute à cela les coupes dans le budget du logement social ou encore de l’insertion professionnelle ; celles faites sur le dos des travailleuses et travailleurs en situation de handicap en « volant » 20% du fonds Agefiph (l’équivalent de 93 millions) ou encore le report de la revalorisation des retraites : la casse sociale est d’une très grande violence et va impacter tout le monde sauf les vrais responsables de la crise.
Ce budget, que l’on sait voué à passer par 49.3, constitue une double peine pour les territoires dits d’Outre-mer qui n’en finissent plus de payer une facture qui n’est pas la leur. Plus que jamais ce gouvernement minoritaire, qui ne survit que par le soutien de l’extrême-droite, doit être censuré car il n’a pas la légitimité pour imposer une telle cure d’austérite au pays.
Perceval Gaillard
Député de la 7ème circonscription
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