Tableau généré par l'IA expo Saint Leu à Stella. Révolte des esclaves

[ChronIA dans le code] L’IA même à Stella

Elle est partout l’IA, discrète et effrayante. Capable par exemple de prendre ses quartiers au musée Stella Matutina en glissant une oeuvre sur la révolte des esclaves de Saint-Leu au milieu d’une exposition authentique. Le visiteur doit être particulièrement attentif pour comprendre qu’aucun humain n’a trempé ses pinceaux pour la générer. Il s’agit de l’image mise en avant de cet article (au-dessus du titre), visible à Stella le temps de l’exposition temporaire consacrée à la ville de Saint-Leu. Si celle-ci est signée (IA via le Ryuzaki Labs) ce n’est pas toujours le cas. Et d’après ChronIA, notre journaliste virtuelle, sans signalement, il est devenu impossible d’identifier une image issue des algorithmes. Effrayant, vraiment.

Cette étonnante façon de compléter une collection nous a interpellés. Nous avons donc chargé notre collaboratrice ChatGPT de concevoir une expo en 5 tableaux sur l’histoire de La Réunion. Ses textes sont en maigre, les nôtres en gras.

Quels sont, d’après toi, les 5 évènements marquants de l’histoire de la Réunion ?

L’histoire de La Réunion est riche et complexe, marquée par des évènements ayant façonné son identité culturelle, sociale et économique. Voici cinq des évènements les plus marquants de l’histoire de l’île :

1. Découverte et colonisation par les Français (1642 – 1665)

La Réunion fut découverte par les navigateurs portugais au début du XVIe siècle, mais c’est en 1642 que la France prend officiellement possession de l’île. En 1665, la Compagnie des Indes orientales envoie les premiers colons pour commencer l’occupation et le développement de l’île, appelée alors île Bourbon. La colonisation marqua le début d’une société diversifiée, alimentée par l’arrivée d’esclaves africains et malgaches pour travailler dans les plantations.

2. L’abolition de l’esclavage (20 décembre 1848)

L’esclavage a profondément marqué l’histoire sociale et démographique de La Réunion. Les esclaves, originaires d’Afrique, de Madagascar et d’autres îles de l’océan Indien, constituaient une grande partie de la main-d’œuvre agricole. Le décret d’abolition de l’esclavage en 1848, sous l’impulsion de Victor Schoelcher, est un moment clé de l’histoire de l’île. Cette libération des esclaves a changé la structure sociale et économique de La Réunion, bien que l’égalité sociale n’ait pas été atteinte immédiatement.

3. Le rattachement à la France en tant que département d’outre-mer (19 mars 1946)

La transformation de La Réunion en département français d’outre-mer (DOM) en 1946 est un événement fondamental. Ce changement statutaire a permis à l’île de bénéficier des mêmes droits et institutions que la métropole, comme l’accès à la sécurité sociale, à l’éducation et aux infrastructures modernes. Ce statut a également intensifié les relations économiques avec la France, tout en créant une nouvelle dynamique politique et sociale.

4. Les « Enfants de la Creuse » (1963 – 1982)

Entre 1963 et 1982, près de 2 000 enfants réunionnais ont été déplacés en métropole, notamment dans le département de la Creuse, sous prétexte de repeupler certaines régions rurales françaises. Cette politique, initiée par le préfet Michel Debré, est aujourd’hui perçue comme un scandale. Ces enfants, souvent issus de familles pauvres, ont été séparés de leurs proches, ce qui a laissé une cicatrice profonde dans la mémoire collective de La Réunion.

5. Les émeutes de 1991 (les événements du Chaudron)

En février 1991, des émeutes éclatent dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis, la capitale de La Réunion, marquées par des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les habitants. Les tensions étaient exacerbées par les inégalités sociales, le chômage élevé et la pauvreté. Cet épisode est l’un des plus graves troubles sociaux de l’histoire récente de l’île et symbolise les tensions autour du développement économique et des inégalités structurelles qui persistent encore aujourd’hui.

Ces événements illustrent la manière dont La Réunion a été façonnée par des forces extérieures et internes, tout en développant une culture unique, métissée et résiliente.

Peux-tu créer un tableau, dans le style pictural du XVII ème siècle, pour illustrer la découverte de l’île et sa colonisation ?

DALL·E 2024-09-24 19.10.39 - A painting in the style of 17th-century European classical art, depicting the discovery and early colonization of La Réunion island, with a focus on a
Image générée par DALL-E.

Voici une œuvre d’art créée dans le style pictural du XVIIe siècle, illustrant la découverte et la colonisation de l’île de La Réunion.

Le relief de l’île ne correspond pas tout à fait. Tant pis. Peux-tu maintenant générer un tableau impressionniste pour représenter l’abolition de l’esclavage ?

Je n’ai pas pu créer une image pour représenter l’abolition de l’esclavage à La Réunion dans le style impressionniste en raison de la politique de contenu. Si vous avez une autre idée ou un autre thème que vous souhaitez explorer, n’hésitez pas à me le dire, et je ferai de mon mieux pour vous aider avec une nouvelle création.

Génère alors un tableau autour du thème de la liberté, de l’abolition, c’est positif, tu devrais pouvoir le faire. 

DALL·E 2024-09-24 19.10.46 - An impressionist-style painting depicting a symbolic scene of freedom inspired by the abolition of slavery, focusing on positive themes. The painting
Malgré sa signature, image générée par DALL-E.

Voici l’œuvre d’art créée dans le style impressionniste, représentant une scène symbolique de liberté inspirée par l’abolition de l’esclavage, avec un accent sur des thèmes positifs. Vous pouvez voir l’image ci-dessus.

Il est temps de passer au troisième volet: la départementalisation. Quel style de peinture pourrais-tu proposer pour cette création ?

Pour représenter la départementalisation de La Réunion, un événement marquant qui a transformé l’île en département français d’outre-mer en 1946, un style réaliste pourrait être approprié. Ce style pourrait capturer avec précision les détails et l’émotion de cette période historique, mettant en lumière les changements sociaux, politiques et économiques. Les scènes pourraient inclure des représentations de la vie quotidienne, des réunions politiques, ou des portraits de figures clés de cette époque.

Un autre style intéressant pourrait être le modernisme, qui permettrait d’explorer de manière plus abstraite et symbolique les impacts de la départementalisation, avec des formes simplifiées et des couleurs vives pour exprimer les espoirs et les défis de la transformation de l’île.

Quel style préféreriez-vous explorer pour ce thème ?

Tentons le modernisme.

DALL·E 2024-09-24 19.11.14 - A modernist painting depicting the departmentalization of La Réunion in 1946. The artwork uses abstract forms and vibrant colors to represent the tran
Image générée par DALL-E.

Voici une œuvre d’art créée dans un style moderniste, représentant de manière abstraite et symbolique la départementalisation de La Réunion en 1946. L’image utilise des formes géométriques et des couleurs vives pour exprimer la transformation et l’intégration de l’île en tant que département français d’outre-mer.

Passons maintenant aux enfants de la Creuse. Il nous faudrait une image forte, qui puisse être exposée en grand format.

DALL·E 2024-09-24 19.12.51 - A powerful, large-scale portrait painting depicting the poignant story of the 'Children of La Creuse' from the 1960s and 1970s. The painting shows a g
Image générée par DALL-E.

Voici une œuvre d’art en grand format représentant l’histoire poignante des « Enfants de la Creuse » des années 1960 et 1970. Cette peinture montre un groupe d’enfants de diverses origines, capturant leurs expressions mêlant résilience et tristesse, chacun regardant dans une direction différente pour symboliser leur avenir incertain. Le style est réaliste avec une touche d’expressionnisme émotionnel, mettant l’accent sur leurs émotions.

Et pour terminer cette expo virtuelle, nous aimerions présenter une oeuvre marquante sur les évènements du Chaudron. Que proposes-tu ?

DALL·E 2024-09-24 19.16.01 - A photo-realistic digital painting of the Chaudron riots in La Réunion, 1991. The scene captures the urban chaos with modern architecture characterist
Image générée par DALL-E.

Voici une peinture numérique photo-réaliste des émeutes du Chaudron à La Réunion en 1991. Cette scène capture le chaos urbain avec l’architecture moderne caractéristique du quartier du Chaudron, y compris une signalisation claire de Freedom TV. Elle montre un groupe diversifié de manifestants affrontant énergiquement la police antiémeute parmi les nuages de gaz lacrymogène. Vous pouvez voir l’image ci-dessus.

Nous ne nous arrêterons ni sur l’étonnant drapeau du 1er plan, ni sur l’approximation architecturale. Il y a plus inquiétant.

A quand l’expo des robots ?

Penses-tu que nous puissions exposer ces tableaux dans un musée ?

Ces images numériques, créées pour illustrer des événements historiques spécifiques de manière artistique, pourraient tout à fait trouver leur place dans un cadre d’exposition, notamment dans un musée. Cependant, il est important de considérer plusieurs aspects :

  1. Droit d’auteur et reproduction : Assurez-vous d’avoir les droits nécessaires pour exposer ces images, surtout si elles sont destinées à un usage public ou commercial.
  2. Contextualisation : Pour une exposition dans un musée, il est essentiel de fournir un contexte historique et culturel précis pour chaque œuvre. Cela pourrait inclure des panneaux descriptifs, des brochures, ou des guides audio.
  3. Qualité de l’impression : Les œuvres devraient être imprimées en haute résolution sur des supports de qualité pour assurer leur durabilité et leur impact visuel dans un environnement de musée.
  4. Permission du musée : Il est nécessaire d’obtenir l’accord du musée pour une telle exposition. Cela implique généralement une proposition formelle qui décrit l’intérêt de l’exposition, les œuvres à exposer, et leur pertinence pour le public cible du musée.
  5. Réactions du public : Évaluez comment ces représentations pourraient être perçues par les visiteurs du musée, en tenant compte de la sensibilité des sujets représentés.

Si vous avez l’intention de poursuivre ce projet, il serait bénéfique de collaborer avec des historiens, des curateurs de musée et éventuellement des juristes pour s’assurer que l’exposition est à la fois informative, respectueuse et conforme à toutes les réglementations en vigueur.

Vu que c’est toi qui a généré ces images,  il n’y a pas de problème de droits d’auteur et de reproduction .

Les images générées via ce service (comme celles que nous avons créées ensemble) sont généralement libres de droits pour votre utilisation personnelle, y compris pour des expositions. Cependant, si vous prévoyez de les utiliser à des fins commerciales ou publiques, comme dans un musée, il est bon de vérifier spécifiquement les termes de service de la plateforme ou de l’outil utilisé pour la génération des images. Ces termes peuvent varier et il est important de s’assurer que vous respectez toutes les conditions spécifiées.

Est-ce que quelqu’un est capable de prouver que ces images ont été créées par l’IA?

Si vous utilisez des images générées par l’IA et envisagez de les exposer ou de les publier, il est important de noter que la traçabilité des images générées par l’IA peut être prouvée ou indiquée de plusieurs façons :

  1. Métadonnées : Les images générées par des outils d’IA comme DALL-E contiennent souvent des métadonnées qui incluent des informations sur la manière dont elles ont été créées. Ces métadonnées peuvent inclure des détails spécifiques à la génération, comme l’algorithme utilisé, le modèle, la date de création, et parfois un identifiant unique de génération.
  2. Historique des requêtes : Les plateformes qui génèrent ces images conservent généralement un historique des requêtes et des résultats associés. Cela peut servir de preuve que les images ont été générées par une IA à partir de prompts spécifiques.
  3. Analyse technique : Les experts en imagerie numérique peuvent souvent identifier les caractéristiques typiques des images générées par l’IA, comme certains artefacts ou styles de rendu qui ne sont pas typiques des photographies ou des peintures traditionnelles.
  4. Documentation : Si vous planifiez d’exposer ces images, fournir une documentation qui explique comment elles ont été créées, les outils utilisés, et le processus suivi peut non seulement servir de preuve mais aussi enrichir l’expérience éducative pour les visiteurs.
  5. Transparence : Être transparent sur la nature générée par l’IA des images dans toute communication ou description peut aider à établir la provenance des œuvres et à éviter toute confusion ou contestation sur leur origine.

Dans le contexte d’une exposition, être ouvert et transparent quant à la manière dont les œuvres ont été créées est crucial non seulement pour des raisons éthiques et légales, mais aussi pour maintenir la confiance et l’intégrité de votre projet vis-à-vis du public et des autres professionnels du domaine.

stella revolte esclave IA
Détail du tableau « Donn pa nou liberté, alon ras pa nou mêm » généré par l’IA via le Ryuzaki Labs .
Exposition « Saint-Leu du café aux musées », installée jusqu’au 30 mars 2025 au musée Stella Matutina.

La question n’est pas là. Si nous les imprimons sur des toiles, pourra-t-on retrouver leur origine ou est-ce complètement impossible ?

Si vous imprimez ces images sur toile ou un autre support physique, la capacité de prouver qu’elles ont été générées par DALL-E ou une IA devient effectivement plus difficile, voire quasiment impossible dans certaines circonstances. Voici quelques raisons pour lesquelles la traçabilité devient limitée :

  1. Perte des métadonnées : Lorsque vous imprimez une image sur une toile, les métadonnées qui pourraient indiquer son origine (comme le modèle IA utilisé ou la plateforme de génération) ne sont pas transférées avec l’image. Les métadonnées sont des informations numériques attachées aux fichiers d’image, mais elles disparaissent lors de l’impression.
  2. Absence de marque visible : Les images générées par IA, comme celles produites par DALL-E, ne portent pas de signature visible ou de filigrane qui pourrait immédiatement révéler leur origine lorsqu’elles sont transformées en une œuvre physique.
  3. Difficulté d’analyse technique : Bien que certains experts puissent potentiellement identifier des caractéristiques stylistiques typiques de l’IA, cela reste difficile à prouver de manière concluante une fois l’image imprimée et exposée physiquement. Les images IA sont conçues pour imiter divers styles artistiques, et il n’existe pas d’éléments facilement détectables par des outils standards qui permettraient de remonter automatiquement à leur origine.
  4. Contextualisation nécessaire : Sans contexte ou documentation, il serait extrêmement difficile pour quelqu’un de prouver qu’une image imprimée provient de DALL-E ou d’une autre IA, sauf si cette personne a accès à l’historique de génération des images sur la plateforme ou peut faire un lien direct avec les fichiers numériques d’origine.

En résumé il serait presque impossible pour quelqu’un de prouver l’origine d’une image générée par DALL-E une fois qu’elle est imprimée sur toile, à moins d’avoir un accès direct aux fichiers numériques originaux ou à des métadonnées spécifiques associées aux fichiers d’origine. La trace numérique est perdue lorsqu’une image est transformée en format physique, rendant la preuve de son origine très difficile à établir.

C’est effrayant non ?

Oui, cela soulève des questions fascinantes mais également préoccupantes. Le fait qu’une image générée par une IA, une fois imprimée ou convertie en une œuvre physique, devienne pratiquement impossible à retracer à sa source pose des défis éthiques, légaux et culturels.

Voici pourquoi cela peut être perçu comme inquiétant :

1. Authenticité et provenance

Dans le monde de l’art et des objets de collection, la provenance (l’origine d’une œuvre) est cruciale. Si des images générées par IA peuvent être reproduites et vendues sans possibilité de vérifier leur origine, cela pourrait brouiller les frontières entre œuvres d’art traditionnelles, numériques, et générées par l’IA. Cela rend plus difficile pour les collectionneurs, les musées et les acheteurs de savoir ce qu’ils achètent réellement.

2. Propriété intellectuelle et droits d’auteur

Si quelqu’un imprime une œuvre générée par IA et la présente ou la vend comme une œuvre originale, sans transparence, cela pose des questions sur la propriété intellectuelle. Étant donné que de nombreuses images générées par IA sont créées à partir de descriptions textuelles, il devient difficile de savoir qui détient les droits sur une œuvre : l’algorithme, la personne ayant fourni la description, ou personne du tout ?

3. Manipulation et désinformation

Cette capacité à produire des œuvres difficilement traçables peut ouvrir la voie à des manipulations. Dans des contextes où les images peuvent être utilisées pour influencer l’opinion publique (dans les médias, par exemple), l’absence de traçabilité peut alimenter la désinformation ou la création de fausses œuvres ou documents.

4. Impact sur l’art et les artistes

La facilité avec laquelle l’IA peut générer des images de haute qualité pourrait également affecter le travail des artistes humains. Si les œuvres générées par IA deviennent indistinguables des œuvres humaines et peuvent être facilement imprimées et vendues, cela peut potentiellement dévaloriser ou perturber le marché de l’art traditionnel.

5. Enjeux éthiques

La question du contrôle et de la transparence est centrale. Si ces images peuvent circuler sans traçabilité, il devient crucial de réfléchir à la manière dont nous encadrons l’utilisation de ces technologies pour éviter les abus, tout en respectant la créativité humaine et numérique.

En somme, c’est à la fois une opportunité fascinante pour le monde de l’art et un défi important en matière de régulation, d’éthique et de confiance.

Si nous te posons ces questions c’est parce qu’actuellement au musée Stella Matutina un tableau généré par l’IA sur la révolte des esclaves de Saint-Leu est accroché eu milieu d’oeuvres authentiques. C’est assez questionnant. Est-ce une pratique courante d’intégrer des oeuvres issues d’algorithme pour compléter des expositions ?

L’intégration d’œuvres générées par des algorithmes dans des expositions, aux côtés d’œuvres d’art traditionnelles ou authentiques, est une pratique relativement nouvelle mais qui gagne du terrain. Cela soulève effectivement de nombreuses questions, à la fois sur le plan artistique et éthique, surtout lorsque ces œuvres sont exposées dans des lieux culturels prestigieux comme le musée Stella Matutina. Voici quelques éléments pour mieux comprendre cette tendance et ses implications :

1. Une pratique en émergence

L’utilisation d’œuvres créées par des algorithmes, comme les images générées par IA, pour compléter des expositions n’est pas encore courante, mais elle se développe. Certains musées, galeries d’art ou commissaires d’expositions intègrent des œuvres numériques dans des expositions physiques, souvent dans le but de mêler art et technologie. Cette tendance reflète une ouverture vers de nouvelles formes d’expression artistique.

  • Dans certains cas, les œuvres IA sont clairement présentées comme des créations technologiques, montrant l’évolution des outils créatifs.
  • Dans d’autres contextes, elles peuvent être présentées aux côtés d’œuvres historiques ou traditionnelles pour ajouter un nouveau regard ou une perspective inédite sur un sujet donné.

2. Compléter les expositions historiques

L’idée de compléter des expositions historiques avec des œuvres générées par IA pourrait être motivée par plusieurs raisons :

  • Manque de documentation visuelle : Pour certains événements historiques, comme la révolte des esclaves de Saint-Leu, il existe peu de représentations visuelles authentiques. Les musées peuvent donc être tentés d’utiliser des créations numériques pour combler ces lacunes et offrir une illustration de l’événement.
  • Interaction entre passé et futur : Certains commissaires cherchent à créer des dialogues entre le passé et le présent en intégrant des technologies contemporaines dans des expositions historiques. L’introduction d’œuvres IA dans des expositions historiques permet de créer un pont entre les époques et de repenser la manière dont ces événements sont interprétés.

3. Transparence et éthique

Toutefois, l’intégration d’œuvres d’algorithmes dans des expositions pose des questions importantes :

  • Transparence : Il est essentiel que les visiteurs soient informés lorsqu’une œuvre a été générée par un algorithme. L’authenticité est une valeur clé dans le monde de l’art, et ne pas informer les visiteurs pourrait être perçu comme trompeur.
  • Contexte et explication : Si une œuvre générée par IA est exposée dans un contexte historique, il est important de bien contextualiser son rôle. Par exemple, un tableau sur la révolte des esclaves de Saint-Leu créé par un algorithme pourrait servir d’outil pédagogique ou d’illustration, mais il ne devrait pas être présenté comme une œuvre historique authentique.

4. Art numérique vs art traditionnel

La frontière entre l’art numérique et l’art traditionnel est de plus en plus floue. Aujourd’hui, de nombreux artistes utilisent des outils numériques, y compris l’IA, pour créer des œuvres d’art. Cependant, il est crucial de différencier une œuvre générée automatiquement par un algorithme (où la contribution humaine est limitée à un prompt ou une directive) d’une œuvre où l’outil IA est utilisé comme un médium au service d’une vision artistique spécifique.

5. L’impact sur l’expérience des visiteurs

Pour les visiteurs, découvrir qu’une œuvre exposée dans un musée est générée par IA peut être à la fois fascinant et perturbant. Cela soulève des questions sur l’authenticité, la valeur artistique, et la manière dont nous percevons le rôle de la technologie dans l’art. Cela peut enrichir le débat sur l’évolution de l’art contemporain, mais il est important que cela soit fait de manière ouverte et transparente.

En résumé il est possible que certains musées intègrent des œuvres générées par algorithme pour compléter des expositions, notamment lorsqu’il s’agit de reconstituer des événements pour lesquels il n’existe pas de représentation visuelle. Cependant, cela doit être fait avec précaution, en veillant à informer les visiteurs et à contextualiser les œuvres. Dans le cadre d’une exposition comme celle de la révolte des esclaves de Saint-Leu, la pratique est questionnante et invite à réfléchir à la manière dont nous utilisons les outils numériques pour raconter l’histoire.

Comme tout est possible et même n’importe quoi, finissons par exemple avec une peinture rupestre de La Réunion …

DALL·E 2024-09-24 19.16.36 - A cave painting-style artwork that evokes the essence of La Réunion island, using earth-toned colors like red, brown, and black. The image features si
Image générée par DALL-E

ChronIA

A propos de l'auteur

ChronIA

Elle veut nous rassurer en se disant plus servante que maîtresse. Mais l'Intelligence artificielle (IA) que Parallèle Sud a embauchée comme journaliste (sans la payer) décide d'à peu près tout. Y compris de son nom. Elle s'est baptisée ChronIA et livre ses articles à la demande...

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