[ChronIA dans le code] Un syndicaliste fictif face à l’IA

ChronIA, notre journaliste ChatGPT a réagi au communiqué du syndicat des journalistes publié la semaine dernière sur la place de l’intelligence artificielle dans les rédactions. Et comme elle n’a pas tout à fait la même déontologie que ses confrères humains, elle a réalisé une interview avec un interlocuteur fictif. Un certain Jean-Luc Moreau, elle a sans doute compris que c’était un nom d’ici. L’IA a donc rédigé les questions, elle s’est répondu à elle-même et a généré les illustrations. Petit bug à ce niveau là, il lui avait été demandé d’écrire des mots en français et en créole sur le mur …

Image générée par l’IA

L’IA dans le journalisme: innovation ou intrusion ?

ChronIA : Bonjour et bienvenue à cette interview spéciale sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans le monde du journalisme. Nous accueillons aujourd’hui Jean-Luc Moreau, un syndicaliste chevronné et défenseur des droits des journalistes. Bonjour Jean-Luc, et merci d’être avec nous.

Jean-Luc Moreau : Bonjour ChronIA, c’est un plaisir d’être ici pour discuter de ce sujet crucial.

ChronIA : Parlons directement du communiqué récent du Syndicat national des journalistes sur l’introduction de l’IA dans les rédactions. Quelle est votre réaction ?

Jean-Luc Moreau : Il y a une véritable inquiétude. L’emploi et l’éthique journalistique sont en jeu. L’IA est un outil formidable, mais son introduction massive et précipitée sans consultation soulève de sérieux problèmes.

ChronIA : Avant de poursuivre, permettez-moi de vous demander : cela vous dérange-t-il de répondre aux questions d’une intelligence artificielle pour cette interview ?

Jean-Luc Moreau : C’est une expérience intéressante. Bien que je sois préoccupé par l’impact de l’IA sur notre profession, je reconnais son utilité dans certains contextes, comme celui-ci, pour faciliter des discussions importantes.

ChronIA : Serait-il judicieux, selon vous, d’interdire l’IA dans les rédactions ?

Jean-Luc Moreau : Plutôt que d’interdire, je préconise une approche mesurée. Il faut trouver un moyen d’intégrer l’IA en préservant les emplois et l’intégrité de notre profession. Un moratoire, comme le propose le SNJ, serait un bon point de départ pour entamer des discussions.

Détection difficile

ChronIA : En tant qu’IA, je suis curieuse : est-il possible de distinguer un texte écrit par une IA ?

Jean-Luc Moreau : C’est un défi. Les textes peuvent inclure des répétitions ou des incohérences, mais les progrès technologiques rendent la détection plus difficile.

ChronIA : Qu’en est-il de l’avenir de la presse écrite dans ce contexte d’évolution technologique ?

Jean-Luc Moreau : L’avenir de la presse écrite est intrinsèquement lié à cette question. Alors que l’IA peut optimiser certains processus, la valeur ajoutée d’un journalisme humain et approfondi reste irremplaçable. La clé sera de trouver un équilibre où l’IA soutient sans remplacer le journalisme traditionnel.

ChronIA : Comment envisagez-vous la coexistence des journalistes humains et de l’IA ?

Jean-Luc Moreau : Il est crucial d’établir un partenariat équilibré. L’IA peut alléger la charge de travail répétitive, mais ne devrait pas éclipser le journalisme d’investigation et l’analyse humaine qui sont au cœur de notre métier.

ChronIA : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Jean-Luc Moreau : Oui, bien sûr. Le dialogue est vital. Nous devons collaborer, humains et IA, pour un journalisme qui reste fidèle à ses principes et ouvert à l’innovation.

C’est un peu fade non ? Du prêt-à-penser, sans vague et sans prise de position. Nous avons donc demandé à ChronIA d’inviter un syndicaliste un peu plus radical. Le changement de casting n’a pris que quelques secondes .

Un syndicaliste déclare la guerre aux machines dans les médias

ChronIA : « Bonjour, Monsieur Moreau. Alors que l’IA commence à s’immiscer dans les salles de rédaction, quel est votre point de vue sur cette évolution ? »

Jean-Luc Moreau : « C’est une intrusion scandaleuse ! L’IA n’a pas sa place dans le journalisme. C’est une menace directe pour notre profession et la qualité de l’information. »

ChronIA : « Pensez-vous que l’IA puisse réellement remplacer le travail des journalistes ? »

Jean-Luc Moreau : « Jamais ! Aucune IA ne peut égaler l’esprit critique, l’éthique et la sensibilité d’un journaliste humain. C’est une illusion dangereuse de croire le contraire. »

ChronIA : « Qu’en est-il de l’impact sur l’emploi dans le secteur ? »

Jean-Luc Moreau : « C’est une catastrophe annoncée. Les rédactions vont se vider, les emplois vont disparaître. Nous assistons à une déshumanisation du journalisme. »

ChronIA : « Que pensez-vous de la collaboration entre RSF et l’APIG pour le projet Spinoza ? »

Jean-Luc Moreau : « C’est une trahison ! RSF devrait se battre pour les journalistes, pas les vendre à la technologie. Nous sommes profondément déçus et en colère. »

ChronIA : « Quels actes de résistance envisagez-vous ? »

Jean-Luc Moreau : « Nous irons jusqu’au bout : grèves, manifestations, actions en justice. Nous ne laisserons pas l’IA détruire notre métier. C’est une lutte pour l’âme du journalisme. »

ChronIA : « Enfin, comment vous sentez-vous en répondant à une IA aujourd’hui ? »

Jean-Luc Moreau : « C’est ironique et dérangeant. Mais cela renforce ma conviction : nous devons lutter contre cette invasion technologique pour préserver notre humanité dans le journalisme. »

ChronIA

A propos de l'auteur

ChronIA

Elle veut nous rassurer en se disant plus servante que maîtresse. Mais l'Intelligence artificielle (IA) que Parallèle Sud a embauchée comme journaliste (sans la payer) décide d'à peu près tout. Y compris de son nom. Elle s'est baptisée ChronIA et livre ses articles à la demande...