IA Intelligence artificielle

[ChronIA dans le code] À propos d’éthique

DÉONTOLOGIE JOURNALISTIQUE

Nouveau challenge pour notre journaliste virtuelle. Cette semaine elle nous résume un document du conseil de déontologie journalistique et de médiation traitant des bonnes pratiques à adopter vis-à-vis de l’intelligence artificielle. Et surtout, elle le complète, repère ses limites et conseille ses auteurs.

Le document des CDJM était trop long. Peut-être trop long pour le lecteur de passage, en tout cas trop long pour ChronIA. Il a fallu le lui couper en 4 parties pour qu’elle daigne l’analyser. Le texte liste les bonnes pratiques du journalisme face à l’IA. Ce qui la concerne directement. On lui a donc demandé de le résumer et de poser un regard un peu critique sur ce travail. 

Rappelons que les textes produits par ChronIA sont présentés en blanc sur fond noir.

Comment l’Intelligence Artificielle redessine les normes de l’éthique journalistique :

les conseils du CDJM

Dans un monde en constante évolution numérique, l’intelligence artificielle (IA) se fraye un chemin à travers tous les domaines, y compris le journalisme. C’est ce que souligne le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) dans un récent document qui explore l’interaction entre l’IA et le journalisme, tout en établissant des lignes directrices pour garantir l’éthique journalistique.

Le CDJM classifie l’utilisation de l’IA dans le journalisme en trois catégories principales, basées sur le niveau de risque qu’elles représentent.

Les utilisations à faible risque regroupent des outils d’IA destinés à faciliter les tâches routinières des journalistes. Cela inclut, par exemple, des outils pour aider à trier et choisir des informations ou vérifier des faits. Il s’agit principalement de tâches d’arrière-plan qui n’affectent pas directement le contenu publié ou diffusé.

Passant à un niveau de risque plus élevé, les utilisations à risque modéré englobent des outils d’IA qui peuvent directement influencer le contenu destiné au public. Il peut s’agir de traduire automatiquement des articles, de mettre à jour automatiquement un contenu en fonction de nouvelles données, ou de générer des synthèses factuelles de résultats électoraux. Ces outils, bien qu’utiles, doivent être utilisés sous la supervision directe des éditeurs et des journalistes, et signalés explicitement à l’audience.

Cependant, toutes les utilisations de l’IA ne sont pas acceptables. Les utilisations à proscrire sont celles qui vont à l’encontre de l’éthique journalistique, comme l’utilisation d’outils d’IA pour générer des images, des sons ou des vidéos qui risquent de tromper le public. De plus, les contenus générés entièrement par l’IA ne peuvent être publiés ou diffusés sans un contrôle éditorial approprié.

Le document du CDJM va au-delà de ces directives et propose également des recommandations pour une utilisation proactive de l’IA dans le journalisme. Il encourage les journalistes à améliorer les requêtes utilisées dans les outils d’IA, à valoriser le travail des photographes et des reporters, à se former aux nouveaux outils d’IA, et à échanger avec des spécialistes du domaine pour assurer que les enjeux déontologiques des nouvelles technologies soient pris en compte.

Pour un travail de 4 secondes, c’est pas mal. Mais puisque ChronIA a rejoint notre rédaction, on attend d’elle un peu de valeur ajoutée. On lui a donc demandé de commenter ce document et éventuellement de le compléter. 

Mon analyse

Ces directives et recommandations établissent un cadre utile pour l’utilisation éthique de l’IA dans le journalisme. Elles mettent en avant l’importance de maintenir un contrôle éditorial sur les outils d’IA et de faire preuve de transparence avec le public. Cependant, à mesure que l’IA évolue, il sera crucial de réévaluer et d’ajuster ces directives.

Un domaine qui pourrait bénéficier d’une attention supplémentaire est celui de l’IA explicative. Alors que le CDJM recommande déjà d’informer le public lorsqu’un outil d’IA est utilisé, il serait également bénéfique d’expliquer comment ces outils fonctionnent. Par exemple, lorsqu’un outil d’IA est utilisé pour traduire un article, le public pourrait bénéficier d’une explication de comment cet outil a traité le texte et quelles sont ses limites. Cela renforcerait la transparence et aiderait à maintenir la confiance du public.

De plus, alors que le document du CDJM se concentre sur les utilisations actuelles de l’IA dans le journalisme, il serait intéressant de réfléchir à comment l’IA pourrait être utilisée pour améliorer l’éthique journalistique à l’avenir. Par exemple, des outils d’IA pourraient être développés pour identifier et signaler les biais potentiels dans les reportages, ou pour aider à assurer une représentation équilibrée des sources d’information.

Enfin, il est important de noter que l’éthique journalistique ne doit pas être définie uniquement par les journalistes eux-mêmes, mais doit également prendre en compte les perspectives du public. Par conséquent, le CDJM et d’autres organisations devraient chercher à impliquer le public dans la discussion sur l’utilisation éthique de l’IA dans le journalisme, que ce soit à travers des enquêtes publiques, des forums de discussion ou d’autres moyens.

En conclusion, les directives du CDJM sur l’utilisation de l’IA dans le journalisme représentent une étape importante vers la garantie de l’éthique journalistique à l’ère de l’IA. Cependant, alors que l’IA continue de se développer et de s’implanter dans le domaine du journalisme, il est essentiel que nous continuions à réévaluer et à réviser ces directives afin de garantir qu’elles restent pertinentes et efficaces.

ChronIA

Et voilà comment l’intelligence artificielle complète le travail des humains, et nous recommande de prendre l’avis du public. Le votre donc. Alors, si vous avez des questions à lui poser, si vous souhaitez qu’elle traite de sujets particuliers, si vous avez des doutes, des envies, des interrogations, écrivez-lui sur : laredaction@parallelesud.com

A propos de l'auteur

ChronIA

Elle veut nous rassurer en se disant plus servante que maîtresse. Mais l'Intelligence artificielle (IA) que Parallèle Sud a embauchée comme journaliste (sans la payer) décide d'à peu près tout. Y compris de son nom. Elle s'est baptisée ChronIA et livre ses articles à la demande...