⏱️ Temps de lecture estimé : 3 min(s)

🎧 Écouter l’article :

Droit de réponse de Charlotte Rabesahala à Dina Margabim 974

Droit de réponse de Charlotte Rabesahala, à un auteur anonyme qui réfute un travail scientifique de long cours de manière peu élégante.

Merci pour l’intérêt évident manifesté pour mes travaux et ceux de mon équipe, celle de l’association réunionnaise Miaro et les nombreuses familles qui nous suivent depuis des décennies, celles qui partagent leur Histoire, traditions et pratiques pour construire ensemble une Histoire commune du passé esclavagiste et surtout du grand marronnage.

De manière transparente, vous auriez pu me contacter, parler, échanger, discuter pour éclairer la question, et surtout faire avancer la recherche pour tous si vous avez des éléments dont je ne disposerais pas, selon vous.

Ainsi, pour cette illustration que vous proposez ici, la première réalisation de ce portrait du roi Pitsana sur une carapace, avec les 2 sortes de sagaie reproduites ici et le fusil date de 2021, la création première est nôtre. Publiée, largement diffusée, elle a parcouru les réseaux sociaux… Vous pourriez citer cette source d’inspiration que vous avez passée par l’Intelligence Artificielle, par courtoisie pour l’artiste ( en chair et en os), qui a sérieusement travaillé sur les détails du costume, de la carapace etc. pour qu’ils soient conformes aux réalités historiques et civilisationnelles de la première moitié du XVIIIe siècle. A Madagascar et à Bourbon-La Réunion.

Vous auriez aussi pu me citer en tant qu’auteure d’une présentation du roi marron Pitsana à travers 2 grands panneaux d’exposition qui ont été maintes fois exposées depuis 3 ans et qui sont d’ailleurs les sources évidentes de vos critiques.

Il semble y avoir des erreurs évidentes dans vos citations des sources et votre respect du travail d’autrui. Aussi je demande à Parallèle Sud de me permettre d’ouvrir une discussion constructive sur ce thème. Charlotte Rabesahala, 27-10-2025.

Mais venons au fond du problème : votre réfutation de l’existence du roi maron malgache Pitsana, évoqué dans le récit Bourbon Pittoresque d’Eugène Dayot comme le roi marron malgache Pitre, qui succède à Anchain d’après mes travaux.

Quelques précisions sur mon travail qui a puisé ses sources dans les documents disponibles historiques et civilisationnels sur la question du grand marronnage dans nos archives françaises.

J’ai aussi sillonné des pays d’origine des esclaves dans la mesure de mes faibles moyens : en Afrique, du Botswana au Mozambique en passant par l’Afrique du Sud. De la même manière, j’ai fait aussi quelques voyages en Asie du Sud, mais surtout à Madagascar dont je suis native. Ces voyages m’ont amenée à découvrir des réalités, insoupçonnées de l’esclavage bourbonnais, qui sont restées des pratiques courantes de villages malgaches, anciennes forteresses marronnes…

Charlotte Rabesahala

13 vues

A propos de l'auteur

Rédaction Parallèle Sud

La rédaction de Parallèle Sud réunit des journalistes professionnels et en apprentissage à La Réunion. Sous cette signature collective, le média publie des articles réalisés à plusieurs mains ou des communiqués et informations sélectionnés, mis en forme, travaillés et vérifiés par l’équipe éditoriale. Cette mention garantit le respect de la ligne éditoriale : indépendance, pluralisme et rigueur dans le traitement de l’information réunionnaise.

Ajouter un commentaire

⚠︎ Cet espace d'échange mis à disposition de nos lectrices et lecteurs ne reflète pas l'avis du média mais ceux des commentateurs. Les commentaires doivent être respectueux des individus et de la loi. Tout commentaire ne respectant pas ceux-ci ne sera pas publié. Consultez nos conditions générales d'utilisation. Vous souhaitez signaler un commentaire abusif, cliquez ici.

Articles suggérés

S’abonnerFaire un donNewsletters
Parallèle Sud

GRATUIT
VOIR