ENQUÊTE SUR L’ACCUEIL DES ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP DANS LES ÉCOLES PRIMAIRES
La gestion du handicap à l’école et le regard qu’on porte sur les personnes porteuses de handicap ont beaucoup évolué. Mais il reste tant à faire…
Mais rien n’est simple pour obtenir les aides auxquelles on a droit. Tout prend un temps fou, et s’y retrouver parmi les différents organismes relève parfois du parcours du combattant. Dans les écoles, l’accueil des élèves porteurs de handicap est désormais une obligation légale, mais entre la loi et la réalité du terrain, il y a parfois un fossé, et un chemin semé d’embûches.
Ce que dit la loi
La loi du 11 février 2005 précise que « tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’école ou l’un des établissements le plus proches de son domicile ». Ce texte a fait l’objet depuis de nombreux décrets et circulaires complémentaires notamment depuis 2015. La MDPH (1) est l’organisme central du dispositif, l’Education Nationale gérant avec les moyens dont elle dispose, ce qui n’est pas sans poser quelques soucis !
De nombreux organismes, de nombreux intervenants
Le monde du handicap, c’est beaucoup d’organismes susceptibles d’être sollicités : CAMSP (2) pour les plus petits, CMPP (3), CMPEA (4), PIAL (5), SESSAD (6), par exemple. C’est aussi de nombreux patriciens : psychologues, pédopsychiatres, ergothérapeutes, orthophonistes, kinés, infirmiers, … Et puis ce sont de nombreux dispositifs et personnels mis en place dans les établissements : PPS (7), EE (8), ESS (9), les classes ULIS (10), et bien sûr les AESH (11). Difficile de s’y retrouver quand on n’est pas un spécialiste !
Enseignants et directions d’école mal informés, mal formés
Dans cette « jungle » d’organismes différents, d’intervenants différents, les enseignants et les directions d’école ont parfois bien du mal à obtenir les bonnes informations, à contacter les bons services, à monter des dossiers de prises de charge, à gérer les intervenants notamment lorsqu’un élève sort de la classe pour des prises en charge en dehors de l’école. Quant à la gestion des différents types de handicap, leur formation est souvent plus que réduite. On ne gère pas un élève hyperactif comme un élève autiste, ou un élève dyspraxique ou dysorthographique ou un élève présentant un handicap physique (handicap moteur ou psychomoteur, vue, ouïe, …). Dans une classe complète, même avec un(e) AESH, c’est parfois loin d’être facile ! Aménagements spéciaux, préparations spéciales, évaluations adaptées…
Beaucoup de temps
Un enseignant référent est chargé par secteur de collèges de faire le lien entre les équipes d’école et la MDPH, fort heureusement ! Il n’empêche qu’on imagine quand même aisément que le temps nécessaire à dégager dans les écoles pour venir au mieux en aide à un élève porteur de handicap peut finir par être important (parfois dissuasif). Entre la gestion en classe, les préparations et suivis individualisés, il faut rencontrer les parents, parfois certains thérapeutes, monter des dossiers de suivi notamment, participer à diverses réunions… Pour les directions d’école, il faut ensuite organiser tout cela : contacts avec les organismes et les thérapeutes, convocations, temps de réunions, comptes-rendus, montages des dossiers (GEVA-sco (12) par exemple), rencontres avec les parents, parfois avec des thérapeutes ou des représentants d’organismes divers, … Et puis il faut organiser les plannings des AESH et les recevoir en entretien professionnel.
Un certain nombre de situations conflictuelles
On comprend bien que devant la difficulté de la gestion à l’école, les situations conflictuelles sont inévitables. Parents mécontents de l’accueil ou de la gestion du handicap de leur enfant, enseignants parfois perdus parce que mal formés, temps perdu dans les méandres des organismes et du montage des dossiers, AESH en nombre insuffisant. Conséquence : trop d’enfants, qui ont pourtant obtenu une notification, ne sont pas aidés,… Voir à ce sujet l’article paru chez nos confrères d’Imazpress en mars 2024 (https://imazpress.com/zoom/saint-denis-une-situation-critique-pour-les-enfants-scolarises-porteurs-de-handicap)
Le rôle et les compétences du Rectorat
En fonction des besoins identifiés par la MDPH (notifications), le Rectorat, sur deux lignes budgétaires distinctes, prend en charge la nomination, la sélection, le recrutement et les salaires des AESH d’une part, et d’autre part les différents équipements adaptés à certains handicaps (ordinateurs, écrans avec agrandisseur, par exemple). Bien sûr ces budgets ne sont pas extensibles, et malheureusement, de nombreuses heures pourtant notifiées ne sont pas assurées, et il manque un certain nombre de postes d’AESH.
Le Conseiller Technique ASH nous a confié qu’« actuellement, il y a 2 904 AESH pour couvrir les besoins de l’Académie (de la maternelle au lycée), ce qui représente environ 70 000h/semaine. C’est difficile de quantifier le nombre d’heures non pourvues, car chaque semaine, de nouvelles notifications arrivent ». Le nombre de plusieurs centaines est avancé. Quant au budget matériel adapté, il est de l’ordre de 150 000€ à 200 000€ par an. Actuellement il y a environ pour 900 000€ de matériel en circulation pour apporter une aide matérielle aux élèves en situation de handicap.
Des frais parfois conséquents pour les communes
De plus en plus fréquemment, des écoles accueillent par exemple des élèves en fauteuil roulant. Il faut donc fabriquer ou modifier certains accès, aménager une rampe d’accès bétonnée ou goudronnée, mettre en place des ascenseurs, … A titre d’exemple, dans une école de Saint-Joseph, un système de mini-ascenseur électrique (sorte de monte-charge) permettant de passer d’une cour à l’autre en fauteuil est revenue à environ 15 000 € il y a quatre ou cinq ans. Des sommes qui, cumulées sur plusieurs écoles, peuvent finir par être importantes pour le budget d’une collectivité.
Des témoignages…
Parallèle Sud est allé à la rencontre de quelques chargé(e)s de direction d’école et de quelques AESH pour recueillir leurs impressions, leurs sentiments, et les livre de manière totalement anonymisée. On peut y lire que malgré de réelles difficultés, tout n’est pas forcément si sombre !
Dominique Blumberger
Les témoignages de trois chargé(e)s de direction d’école (prénoms d’emprunts)
La loi portant sur l’accueil des élèves porteurs de handicap aura bientôt 20 ans. Quelle est votre opinion concernant ce texte ?
Arnaud : « Avec cette loi, on a trouvé un levier pour permettre à des enfants porteurs de handicap de suivre une scolarité avec un parcours qui est le leur, dans une école ordinaire avec les autres enfants. J’en pense beaucoup de bien car c’était très utile ».
Sylvie : « Pour moi, c’est une bonne loi qui a toute sa place dans le milieu scolaire. Elle permet d’intégrer dans des établissements ordinaires les élèves porteurs de handicap. Mais elle reste à mon sens un peu trop floue et mériterait des précisions concernant les types d’accompagnements, les moyens, leurs financements. »
Louis : « Cette loi est indispensable. C’est très important que tous les élèves viennent tous à l’école. Quand il y a des handicaps, l’école s’adapte, aidée aussi par différents partenaires. »
Concrètement dans votre établissement quel temps consacrez-vous à l’accueil des élèves porteurs de handicap : rencontres avec les parents, réunions et commissions diverses ?
Arnaud : « J’y passe de plus de plus de temps, car aujourd’hui on est plus performant sur la détection. Dès les petites classes, grâce aussi à la PMI, aux médecins de l’Education Nationale, on détecte mieux et plus tôt. Le suivi peut donc commencer en principe plus tôt et se faire sur toute la scolarité primaire. Entre les besoins des enfants, l’accompagnement des familles, la gestion des ressources humaines, le montage des dossiers, les différentes réunions, les liens avec les partenaires, cela représente bien 25% de mon temps de travail. »
Sylvie : « C’est variable d’une année sur l’autre, mais j’y passe bien plus de temps qu’avant. Cette année, ça me prend entre 25% et 30% de mon temps alors qu’ils sont peu nombreux par rapport aux autres élèves. Entre l’accueil des élèves, les parents, les emplois du temps, les réunions, les dossiers … ça commence à faire beaucoup ! »
Louis : « D’une manière générale, quand il faut prendre du temps pour l’accueil et le suivi de ces élèves je le prends, car c’est important d’être réactif. […}. Globalement, c’est vrai, cela représente en moyenne autour de 30% de mon temps de travail. »
Quels sont les principaux points positifs de ce dispositif ?
Arnaud : « D’abord le fait que les élèves porteurs de handicap sont détectés de plus en plus tôt, souvent dès la maternelle. Cela permet à ces enfants de vivre avec leur handicap mais avec les autres en les accompagnant dans les meilleures conditions possibles. On est vraiment dans le « vivre ensemble ». Et puis au fil du temps, les enseignants développent, souvent sans formation spécifique certaines compétences dans le domaine du suivi : auto-formation, prise en charge du handicap dans sa classe, échanges avec des partenaires extérieurs qui permettent d’avoir un regard croisé avec le médico-social. […] Et puis il y a aussi l’apport des AESH qui viennent aider les enseignants malgré parfois des formations assez minimales et qui permettent au moins en partie de répondre à des situations auxquelles on ne pouvait pas répondre avant. »
Sylvie : « Le point le plus positif est de permettre à ces enfants d’être scolarisés en milieu ordinaire avec des élèves de leur âge. Avant, ces élèves ne venaient pas et étaient en structures d’accueil ou dans les familles, donc à l’écart du système scolaire. Sur ce plan ça a bien progressé. Il y a bien sûr la présence des AESH, faire une inclusion sans ces personnels, c’est une gageure. »
Louis : « J’ai la chance d’avoir une ULIS dans l’école, et de véritables intégrations avec tous les collègues qui sont bien impliqués. J’ai aussi la chance d’avoir la quasi-totalité de mes besoins horaires d’accompagnement par des AESH couvert. C’est un vrai plus car les élèves sont bien encadrés, les intégrations quand il y en a, se passent bien. Ensuite, voir que ces élèves jouent avec les autres, que le regard qui leur est porté est respectueux, bienveillant, je trouve vraiment cela très positif. Ils sont intégrés à tous les projets de classes. »
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ? »
Arnaud : « Au niveau de la direction d’école, la détection et les notifications étant montées en puissance, cela prend de plus en plus en temps. On accueille des enfants à besoins particuliers sans avoir de réelle formation pour cela, les AESH eux-mêmes n’étant pas forcément bien formés. Depuis cette année, un élève a souvent deux AESH, ce n’est pas simple ! On nous explique qu’en cas de maladie notamment l’enfant est au moins « un peu » accompagné. Parfois, un(e) AESH intervient sur deux écoles. Organiser les plannings, c’est particulièrement complexe ! Certains élèves qui ont pourtant des notifications n’ont aujourd’hui toujours pas d’AESH. Le temps de traitement des dossiers s’est considérablement allongé surtout en raison de la quantité de dossiers à traiter. L’autre point négatif aussi, c’est les délais d’attente très longs pour des élèves qui devraient aller en IME ou en ITEP, et qui continuent un peu à perdre leur temps dans le circuit ordinaire. »
Sylvie : « Le point le plus négatif à mon sens c’est l’inclusion forcée. Certains enfants sont porteurs de handicaps très lourds. Malgré les compensations qu’on peut apporter, ils n’ont pas leur place dans des classes ordinaires et la vie des classes s’en trouve souvent perturbée. Certains enseignants sont au bout du rouleau. L’absence de places en structures spécialisées rendent l’accueil de ces élèves en classe ordinaire très difficile à encadrer. […] Et les parents, eux, avec raison d’ailleurs, se retranchent derrière la loi… […] La formation des personnels est en deçà de ce qu’elle devrait être, y compris dans la formation initiale des jeunes collègues » .
Louis : « Compte-tenu des conditions que nous avons, les points négatifs sont peu nombreux. Peut-être faudrait-il que les AESH soient mieux formés, car les types de handicaps sont très différents les uns des autres ».
Quelles suggestions pourriez-vous faire à l’Education Nationale pour améliorer ce dispositif ? »
Arnaud : « En premier lieu il faudrait que s’ouvrent davantage de places en IME, ITEP, par exemple, pour éviter que certains élèves porteurs de handicaps lourds continuent à perdre leur temps en école primaire. Raccourcir le délai de traitement des dossiers me paraît aussi indispensable, mais pour cela il faudrait davantage de monde pour les traiter et davantage de postes d’AESH […]. Et puis la gestion comptable des postes d’AESH est compliquée, un(e) AESH sur un poste, ce serait plus simple pour tout le monde. »
Sylvie : « Avant d’accueillir ce type d’élève on devrait avoir en amont des informations venant des personnels médicaux qui le suivent, parce qu’en fait on découvre à peu près tout sur le terrain. (…). Il faudrait aussi repenser le temps de ces enfants afin qu’ils puissent plus facilement venir en milieu ordinaire en allant aussi à certains moments dans des structures spécialisées. Mais là, il s’agit avant tout d’une question de moyens ».
Louis : « Certains élèves qui relèvent de structures spécialisées restent chez nous faute de places, il faudrait ouvrir davantage de places en IME par exemple. Et puis c’est vrai que les AESH mériteraient d’avoir davantage d’heures de formation car les handicaps sont très différents les uns des autres. »
Les témoignages de trois A.E.S.H (prénoms d’emprunts)
Ce métier, depuis quand l’exercez-vous, pour quelles raisons l’avez-vous choisi ?
Christine : « J’exerce ce métier depuis plus de dix ans. Je l’ai choisi parce que j’ai toujours aimé être avec des enfants, j’aime travailler avec eux. Et là, voir qu’ils arrivent à s’intégrer, à être heureux, et à progresser, même très lentement, c’est un vrai plaisir. »
Elise : « J’exerce ce métier depuis six ans, mais je ne suis AESH que depuis peu de temps. Dans ma famille il y a plusieurs personnes porteuses de handicap, j’y suis donc sensible. C’est surtout pour cela que j’ai choisi ce métier : je veux aider des élèves en situation de handicap ».
Chantal : « J’exerce ce métier depuis environ 7 ans. Avant, j’étais ATSEM en école maternelle. J’ai eu à m’occuper de jeunes enfants autistes, c’était compliqué, mais j’avais réussi à créer des liens, et à les aider. Quand on m’a parlé du métier d’AESH, j’ai décidé de tenter ma chance. »
Quels sont selon vous les points positifs concernant votre métier ?
Christine : « On travaille avec des élèves différents selon les années, on s’adapte, on progresse. Arriver à leur faire aimer l’école, son environnement et leur permettre de s’y épanouir et de progresser, ça montre qu’on est utile et on y trouve nous aussi de la joie. J’aime vraiment beaucoup mon métier. »
Elise : « Voir les enfants évoluer, les aider à avancer, jusqu’au moment où ils ont beaucoup moins besoin de nous. Ca c’est une grosse satisfaction. Suivre le même élève plusieurs années, c’est intéressant, même si parfois ça peut créer quelques soucis au niveau de l’écoute par exemple.
Chantal : « Quand on voit le mal que l’on a parfois en début d’année avec un élève et qu’au bout de plusieurs mois, il accepte qu’on l’aide et il accepte de nous écouter, c’est valorisant. (…). C’est quand même formidable de les voir évoluer et ça montre bien qu’on est importants ! Et puis on apprend à s’adapter, à partager avec des enseignants. »
Quels en sont selon vous les points plutôt négatifs ?
Christine : « On manque de moyens humains, d’outils, de structures adaptées. On aurait besoin d’une salle aménagée pour qu’ils puissent profiter d’activités adaptées à leurs pathologies. Pour ces enfants, passer une journée complète dans une classe c’est compliqué. On aurait aussi besoin de davantage de formation, et même de stages dans des structures spécialisées. Parfois certains parents pensent que nous sommes un peu des « fée Clochette ». On ne peut pas faire plus avec les moyens et la formation qu’on a. »
Elise : « La gestion de certains comportements, c’est parfois difficile parce que les pathologies sont très différentes et on n’a pas vraiment la formation qu’il faudrait. On se forme beaucoup sur le terrain. C’est aussi parfois difficile de s’adapter lorsqu’on change d’élève. »
Chantal : « Je vois encore quelques enfants qui n’ont pas d’AESH, je trouve vraiment que c’est dommage. […] On apprend à s’adapter aux enfants, mais parfois ça prend du temps et on n’est pas vraiment formés sur certains types de handicaps ».
Comment aimeriez-vous que votre métier évolue ?
Christine : « J’aimerais d’abord que notre métier soit mieux reconnu, et qu’on ait un véritable statut avec des tâches bien définies. Je voudrais qu’on ne soit plus des sortes de pions qu’on déplace au gré des besoins et des écoles. J’aimerais davantage de stabilité et bien sûr j’aimerais aussi que mon salaire puisse évoluer. »
Elise : « Je pense qu’il faudrait surtout davantage de formations car les handicaps sont très différents selon les élèves. Le salaire est correct, ce n’est pas vraiment ma priorité. Mais avoir un vrai statut, une vraie reconnaissance, ce serait un plus ».
Chantal : « Avant de suivre un élève, ce serait bien qu’on sache quel type d’élève on va suivre, avec quel type de handicap. Souvent on découvre… Et puis ce serait bien que les AESH aient un vrai statut de fonctionnaire, car on fait partie de l’Education Nationale ».
Pour s’y retrouver dans tous les sigles utilisés dans le domaine du Handicap à l’école :
ASH : Adaptation scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés (chaque Académie dispose d’une Inspection et d’un Conseiller Technique (ou Inspecteur)
(1) MDPH : Maison départementale des personnes handicapées
(2) CAMSP : Centre d’action médico-social précoce (plutôt pour tout petits)
(3) CMPP : Centre médico-psycho pédagogique
(4) CMPEA : Centre médico-psychologique enfants-adolescents
(5) PIAL : Pôle inclusif d’accompagnement localisé
(6) SESSAD : Service d’éducation spéciale et de soins à domicile
(7) PPS : Projet personnalisé de scolarisation
(8) EE : Equipe Educative
(9) ESS : Equipe de suivi de scolarisation
(10) ULIS : Unité localisée pour l’inclusion scolaire
(11) AESH : Accompagnant d’élève(s) en situation de handicap
(12) GEVA-sco : Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation (il y a souvent une 1ère demande, puis d’autres)
Lien : article écrit par Lauryne Tantzy, paru dans Parallèle Sud le 15 décembre 2003 : Accompagner un élève en situation de handicap : un métier non reconnu ? https://parallelesud.com/?s=AESH&id=15317