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[Environnement] Malgré la mobilisation citoyenne, Planch’ Alizé fête ses 40 ans

LES ZAZALÉS EN CERISE SUR LE GATEAU D’ANNIVERSAIRE

Le collectif SOS DPM 97.4 avait rameuté ses troupes samedi sur la plage de la Saline pour dénoncer une occupation du domaine public maritime qu’il estime illégale.

Pour une fois, l’alignement parfait des parasols, des transats et des tables basses s’est trouvé dérangé. Samedi dernier, le 13 août, certains des « invités » de la fête d’anniversaire des quarante ans du restaurant de plage Planch’ Alizé n’étaient pas franchement les bienvenus. 

Arrivés avant les plagistes, les membres du collectif citoyen SOS DPM 97.4 et quelques Zazalés venus du Tampon avaient eu le temps de s’installer en plein milieu de la plage de la Saline, les uns autour d’une table de pique-nique, les autres sous un barnum. Ils demandent rien de moins que la fermeture de la structure.  Avec quelques parasols bleus pour marquer leur résistance au milieu d’une mer de parasols jaunes d’or ou écrus dont les vagues s’étalent à perte de vue. 

Zone rouge

Les militants du domaine public maritime pour dénoncer une paillote devenue tentaculaire et sans existence légale, les autres pour faire la masse en musique.

Au titre des arguments des opposants aux restaurants de plage, une AOT (autorisation d’occupation temporaire) impossible à renouveler depuis 2018. D’après Dominique  Gamel, porte parole du collectif citoyen, Planch’ Alizé – comme d’ailleurs les autres rondavelles et restaurants de plage (*) – est situé en zone rouge du Plan de prévention de Risques Littoraux (PPRL). Mettant du même coup la mairie dans l’impossibilité d’accorder une nouvelle AOT et les exploitants dans l’illégalité. Sans compter l’extension des surfaces attribuées au delà de ce qui est autorisé, de la clôture de certaines de ces surfaces. « Preuve que les autorités prennent notre combat au sérieux, c’est que le ministère des Outre-mer et de la Transition écologique m’a appelé », remarque le porte parole de SOS DPM 97.4. 

Par ailleurs, le collectif citoyen entend bien rendre aux Réunionnais les chemins de pêcheurs avalés par les propriétaires voisins peu scrupuleux. « Ma vision, c’est un accès facile tout au long du lagon, et des structures touristiques légères, dans le cadre prévu par la loi, dispersées régulièrement tout au long de la plage », expose Dominique Gamel. 

Pour autant, les réjouissances de samedi ont pu se dérouler presque normalement. Y compris les concerts du soir. 

Philippe Nanpon

(*) SOS DPM 97.4 a recensé vingt-huit restaurants et hôtels exerçant leur activité sur le Domaine Publique Maritime terrestre ou zone des 50 pas géométriques sur le territoire de la commune de Saint-Paul, entre Boucan-Canot et Trou-d’Eau. 

A propos de l'auteur

Philippe Nanpon | Journaliste

Déménageur, béqueur d'clé dans le bâtiment, chauffeur de presse, pompiste, clown publicitaire à roller, après avoir suivi des études d’agriculture, puis journaliste depuis un tiers de siècle, Philippe Nanpon est également épris de culture, d’écologie et de bonne humeur. Il a rejoint l’équipe de Parallèle Sud pour partager à la fois son regard sur La Réunion et son engagement pour une société plus juste et équitable.

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