Avec « Fanal Fénwar », Gwendoline Absalon dévoilera le 27 décembre un nouveau clip qui revient sur son parcours et sa reconstruction. Ce titre, au cœur de son album, met en avant une période importante de sa vie et la manière dont elle a retrouvé sa lumière après une épreuve marquante.
“Fanal Fénwar”, ça signifie quoi pour toi ?
Gwendoline Absalon : Fanal Fénwar symbolise la lumière de l’ombre, celle que l’on rencontre en soi, celle qui guide.
Le premier clip de l’album était “Padiangon”, un fonnkér très intimiste. Est-ce que le clip du 27 décembre aura la même ambiance ?
Gwendoline : Padiangon est effectivement un fonnkér introduisant l’album. Le clip du 27 décembre sera aussi un équilibre entre ombres et lumières.


Sept mois après la sortie de ton album, tu publies un nouveau clip. C’était prévu dès le départ ?
Il y a déjà eu le clip VioLet. Le prochain clip est le 3e de mon projet. J’y travaille depuis plusieurs mois, donc il est bien réfléchi.
Transmettre des émotions par l’image, c’est plus ou moins facile que par la musique ?
Je dirais qu’il s’agit d’équilibre. La musique parle à l’âme, et l’image parle aussi au côté intellectuel. Nous avons souvent besoin de voir pour comprendre.
Notre langue est une richesse, et j’y contribue.
Dans “Fanal Fénwar”, on ressent une dimension spirituelle. Quel message veux-tu transmettre ?
Il faut apprendre à se faire confiance, car nous avons tous une part divine. En l’explorant, on comprend son identité et les épreuves traversées.
Le morceau semble parler de ta renaissance après ton accident. Est-ce lui qui porte l’album ?
Fanal Fénwar est le titre éponyme de l’album. Il est le fil conducteur du projet, tout est réfléchi.
Tu utilises des mots qu’on n’entend pas souvent : Tanpirkipé, Zazakél, Tanbav, kaniki… Est-ce une manière de faire vivre un langage qui se perd ?
Dans mon écriture, il m’est naturel de puiser à la source de la langue créole. Elle est teintée de malgache, de portugais, de sanskrit… Ce sont des zestes de mes origines. Notre langue est une richesse, et j’y contribue.
– Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
De l’amour et de la musique, encore et encore.
Entretien : Etienne Satre
Un phare intérieur
Pour compléter l’interview, le dossier de presse fourni par l’artiste explique que « Fanal Fénwar » représente vraiment l’idée d’un phare intérieur. Il explique que ce morceau est né d’une période difficile qui a poussée Gwendoline Absalon à se reconnecter à sa foi, à sa vulnérabilité et à sa force. Pour elle, chacun porte une lumière même lorsqu’il traverse des moments sombres. Le morceau est donc autant une métaphore qu’une invitation à regarder en soi.
Le premier clip montrait Gwendoline seule, dans un décor simple, avec des nuances chaudes et froides qui reflétaient un état intérieur. Pour ce nouveau clip, elle reste dans cette idée d’intimité, mais dans un autre cadre : un lieu de création où la présence des musiciens, des regards et de la lumière crée une atmosphère chaleureuse. Dans son dossier, elle décrit ce clip comme « une œuvre sensible et lumineuse, une plongée dans un voyage intérieur ». Ce lien entre introspection et lumière est au cœur de tout le projet.
Même si les sorties sont espacées, elles s’inscrivent dans un rythme naturel pour elle. Gwendoline prend le temps de laisser respirer chaque étape. Le clip n’arrive pas tard : il arrive au bon moment. Depuis le début, elle porte ce projet avec intention, en laissant chaque morceau trouver sa place. Elle rappelle dans son dossier de presse qu’elle souhaite « célébrer ces années partagées » et ouvrir une nouvelle page. Publier ce clip maintenant, c’est aussi une façon de prolonger l’élan de l’album.
Pour elle, l’image ne remplace pas la musique mais l’accompagne. Elle ajoute une couche de sens et permet d’entrer dans l’univers d’un morceau autrement. Le tournage du clip a été pensé comme un moment vrai, sans public, avec uniquement l’équipe artistique et les musiciens. Elle parle d’« un espace de création pure », où les émotions circulent naturellement. C’est cette sincérité qu’elle cherche à transmettre à travers l’image.
Le message spirituel est central dans l’album. Après son accident, Gwendoline a vécu une période de reconstruction profonde, aussi bien spirituelle que personnelle. Elle raconte dans son dossier que cette épreuve a marqué « le début d’une expérience spirituelle » et a fait naître une véritable renaissance en elle. La foi, l’intuition, l’amour et les figures divines sont donc naturellement présentes dans ses textes. Elle ne cherche pas à imposer une vision : elle partage un chemin de confiance en soi et en la vie.
Le morceau Fanal Fénwar résume réellement l’état d’esprit de l’album. Tout s’est construit autour de cette idée : renaître, même après un choc. Dans son dossier, elle dit que ce troisième album représente « une urgence nouvelle » et qu’elle voulait le créer « en pleine conscience ». Fanal Fénwar en est la racine, le cœur, la direction. C’est pourquoi il porte l’album à la fois symboliquement et musicalement.
Sa poésie est ancrée dans son identité réunionnaise. Les mots qu’elle utilise racontent une histoire, une terre, un héritage. Elle parle souvent de l’importance de préserver la langue créole et de la transmettre. Pour elle, c’est une manière de rester fidèle à ses racines et d’offrir une parole authentique. Dans son dossier, elle décrit son langage comme « teinté de ses origines » et attaché à une culture qu’elle porte fièrement.


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