Le spectacle vivant à La Réunion est menacé ; c’est ce que déclare le réseau du spectacle vivant de La Réunion. Les coupes budgétaires touchent les structures et les emplois, mais aussi la diversité culturelle et la créativité. Le réseau KOLET’ appelle tout le monde à se mobiliser pour défendre un service public de la culture fort et accessible à tous.
« Mobilisons-nous pour un service public de la culture, déclare dans un communiqué Kolet, le réseau d’acteur·rice·s professionnel·le·s du spectacle vivant de La Réunion sous la plume de son directeur de projet David Chassagne.
Après de récentes coupes budgétaires, des menaces encore plus fortes s’annoncent sur tous les services publics, et donc pour le secteur de la culture et du spectacle vivant en particulier.
Or ce ne sont pas seulement des structures et des emplois qui sont menacés mais aussi des valeurs fondamentales telles que la libre expression des diversités et le soutien à l’émergence des nouveaux propos et imaginaires.
Les structures du spectacle vivant, qu’elles soient associatives, privées ou publiques, font déjà preuve d’une grande résilience. Toute fragilisation supplémentaire entraînera immanquablement liquidations et suppressions de postes avec un impact sur tout un écosystème qui dépasse largement les seuls lieux de diffusion ou compagnies de création. Et qui compose un tissu au plus près de nos communes et territoires.
À La Réunion, après trois décennies de structuration et de montée en compétence, le spectacle vivant représente aujourd’hui quelque 170 structures employeuses, pour un total de 1 800 personnes en emploi. Ses retombées économiques ne sont plus à démontrer tant les événements culturels apportent activité et dynamique au tissu de nos communes et territoires.
Mais il y va aussi, plus largement, de la défense des valeurs humanistes qui fondent notre société. Affaiblir le service public de la culture, c’est pénaliser les expressions diverses et émergentes et fragiliser un élément majeur de cohésion sociale, la création artistique, l’éducation artistique et culturelle et leur accessibilité la plus large possible étant facteurs de lien, d’émancipation et de liberté. C’est donc aller à l’encontre des droits culturels selon lesquels chacun·e est porteur·se de culture qui doit pouvoir s’exprimer librement.
Le réseau KOLET’, qui regroupe acteurs et actrices professionnel·le·s du spectacle vivant de La Réunion, appelle donc à la mobilisation pour la défense d’un modèle de société solidaire et juste. »
(Photo mise en avant : © Iris Mardémoutou)
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