La Box, en partenariat avec la médiathèque du Tampon, propose au public l’exposition La nuit n’est ni sombre, ni noire. Elle est transparente. Elle a ouvert ses portes le vendredi 20 janvier et sera visible jusqu’au 26 mars. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici l’avant-propos de l’artiste Anne Fontaine.
La nuit fascine. L’homme est un primate doté d’une vision diurne,
dans l’obscurité son acuité visuelle est mal adaptée à l’obscurité et pourtant.
Toute l’histoire de l’humanité bascule avec la maîtrise du feu.
Une recherche sans fin stimule l’arrivée de lumière artificielle pour continuer à voir plus loin dans la nuit, pour continuer à danser jusqu’aux premières lueurs du jour,
pour se recueillir, pour dialoguer avec ses pairs, avec ses morts, pour tenter de percer les mystères de ce monde, pour enterrer les peurs que fomentent l’obscurité.
Et puis il y a la nuit astronomique où l’observatoire sur notre galaxie s’ouvre et s’agrandit jusqu’au nadir.
Pour qui s’attarde un peu, il se verra baigné des lumières réfléchissantes de la lune et des astres plus éloignés.
La vision des étoiles révèle le vertige de l’espace-temps infini dont nous ne sommes qu’une fraction sensible.
La nuit c’est le rythme ralentit des organismes vivants qui la journée s’abreuvent des rayons du soleil pourvoyant le monde à ses substances vitales.
La nuit c’est aussi le temps d’un corps qui se repose pour plonger dans le rêve.
Cette part de mystère de nous même et de l’espace qui nous entoure hante les artistes et leur insuffle une grande inspiration.
La nuit n’a pas de frontière. Elle guette et rassemble toutes et tous.
Rêvons, fêtons, observons, dormons sous la robe bleutée des nuits d’été.
