Face au narcotrafic, le gouvernement veut accélérer sur le volet répressif. En omettant souvent de mettre l'accent sur les moyens de prévention et d'accompagnement pour enrayer les addictions. Jacques Navon, psychologue et addictologue à la Kaz Oté à Saint-Paul, analyse les failles et zones d'ombre de cette politique coercitive et revient sur les évolutions locales en matière de prise de produits stupéfiants. Interview.
On observe une forte montée de la répression en France pour tenter d'endiguer les trafics de drogue. Est-ce un phénomène nouveau selon vous ?
Pas vraiment. La loi qui régit les stupéfiants en France date de 1970. Le volet prévention de cette loi n'a jamais été prédominant. Cette loi était déjà pensée comme étant répressive à l'époque. L'idée c'était de faire un peu la guerre aux drogués. Les problèmes d'addictions en France sont plutôt catégorisés sous cet angle. Mais cette loi de 70 ne marche pas.

