LIBRE EXPRESSION
A l’heure où nous vous écrivons, des manifestations contre les résultats contestés aux dernières présidentielles aux Comores sont réprimées durement par l’armée, causant au moins 1 mort et plusieurs blessés.
La contestation est la riposte face à une manipulation électorale des plus grossières qui fût. Sa répression violente est la marque d’un point de bascule entre un semblant de démocratie et une dictature affirmée. Le « président » actuel aurait été réélu au premier tour avec 60% des voix et une participation de 16% à peine. Sauf que l’on apprend que 50% de la population est allée dans les bureaux de vote ce jour-là pour le vote des gouverneurs des îles qui se déroulait en parallèle.
Le comité responsable des élections veut faire croire que deux tiers des personnes seraient venues voter pour les gouverneurs mais pas pour les présidentielles alors que les urnes des deux scrutins se trouvaient dans la même pièce. Ce scénario est tellement malhonnête que les cinq autres candidats de l’élection ont demandé l’annulation pure et simple du scrutin dans un communiqué commun du 18 janvier. Nous, France Insoumise de la Réunion, soutenons cet appel. Nous attirons par ce communiqué l’attention de la population réunionnaise sur les conditions et les raisons du soulèvement comorien.
Nous exigeons aussi que la France se tienne prête à couper tout échange économique et diplomatique avec les Comores du « président » Azali, sans de nouvelles élections respectant les hautes exigences d’ une élection transparente, juste et démocratique.
La France insoumise 974
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.