Dans un communiqué publié ce jeudi 25 septembre 2025, la Ville de Saint-Denis annonce avoir retiré le drapeau palestinien conformément à la décision du tribunal administratif rendu la veille.
La mairie de Saint-Denis avait hissé le drapeau palestinien au fronton de l’Hôtel de ville, à l’occasion de la reconnaissance officiel de l’Etat palestinien par la France. Suite à la plainte du préfet et à la décision du tribunal administratif, elle a finalement retiré la bannière.
« Je veux rassurer toutes les Dionysiennes et tous les Dionysiens : nous ne dépenserons pas l’argent public pour payer des amendes ou engager des recours coûteux », a déclaré la maire Ericka Bareigts. Ce sera donc sur les deniers du Parti socialiste que sera contesté l’ordre donné par le ministre de l’Intérieur démissionnaire. Par un télégramme adressé aux préfets, il leur a été intimé de s’opposer à la pose de drapeaux palestiniens.
Qui fait de la politique ? Le maire ou le ministre démissionnaire ?
« Soyons clairs : les maires n’ont pas agi par esprit partisan ou par combat politique, mais bien par soutien aux positions internationales de notre pays. L’État de droit ne mérite pas d’être dévoyé par un ministre qui doutait déjà de sa pertinence à son arrivée aux responsabilités. Je m’associe à cette démarche collective. Cette action sera portée et financée par le Parti socialiste, et non par l’argent public des finances municipales », a précisé Ericka Bareigts qui a pris l’engagement de remettre le drapeau palestinien lorsque les conditions juridiques le permettront : « Non pas comme un geste politique, mais comme un acte humanitaire et solidaire, fidèle aux valeurs universelles de fraternité et de dignité humaine. Comme nous l’avons fait pour celui de l’Ukraine en soutien à sa population. »
Et de conclure : « Qui fait de la politique dans ce dossier ? Est-ce une maire qui hisse un drapeau par solidarité humanitaire ? Ou est-ce un ministre démissionnaire qui contredit le chef de l’État, qui impose aux préfets d’attaquer les maires, et qui utilise l’appareil d’État pour ses propres combats internes, à l’approche d’une échéance présidentielle ? »
La rédaction de Parallèle Sud
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