Depuis trois ans, la semaine sur le rond-point se structure autour du "ronkozé", ce rendez-vous hebdomadaire où s'échangent les informations et se décident les actions.

Le kozé au centre du rond

[A QUOI RÊVENT LES ZAZALÉ ?]

Comment construire une nouvelle société lorsque l’on a décidé de s’installer au milieu de la ville et de la circulation, sur un rond-point? C’est la question intrinsèque et perpétuelle qui anime la vie sur le QG des Zazalé, au Tampon. Dans cette série de podcast, diffusés sur Radio Nova, vous découvrirez l’envers du décor de ce qu’il se passe au centre du rond.

Le groupe d’activistes réunionnais, installé là depuis le mouvement des gilets jaunes, essaie de s’extraire des habitudes de consommation pour créer de nouvelles manières de vivre. Comment la communauté que forme le QG Zazalé parvient-elle à maintenir la cohésion, alors qu’elle s’inscrit dans une démarche en sens inverse d’une société toujours plus individualiste où chacun circule seul à bord de sa voiture, habite seul aussi, parfois. Pour ce premier épisode, les habitants et les habitués du rond-point expliquent en quoi la communication est une manière d’organiser un vivre-ensemble. Dans une société horizontale, sans chef, composée d’une grande variété de profils d’individus, la prise de décisions intervient de manière collective.

Depuis trois ans, la semaine sur le rond-point se structure autour du « ronkozé », ce rendez-vous hebdomadaire ouvert à tous, tous les lundis soirs, où s’échangent les informations et se décident les actions. Assis en cercle, chacun respecte le temps de parole de l’autre et peut s’exprimer. Ces temps d’échanges formalisés permettent également de déminer les tensions inhérentes à une vie en collectivité.

Jéromine Santo-Gammaire

A propos de l'auteur

Jéromine Santo Gammaire | Journaliste

En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de créer un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.