Après plusieurs mois de blocage, le projet de mémorial en hommage aux victimes de l’esclavage est réactivé par le président de la République. C’est Michel Desvignes paysagiste qui a remporté le marché.
parvenus. (Michel Desvignes paysagiste)
« En ce lendemain de l’hommage national aux victimes de l’esclavage colonial, je suis très heureux de vous informer qu’après plusieurs mois de blocage pour des raisons budgétaires, le Mémorial en hommage aux victimes de l’esclavage vient d’être officialisé par le Président de la République », nous écrit Gilles Gérard, historien spécialiste de la période esclavagiste, représentant du collectif réunionnais «Des noms pour la mémoire» qui, comme la fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) est membre du Comité de Pilotage nommé par E. Borne il y a a quelques années. Ce collectif est l’auteur des listes de noms d’esclaves affranchis à La Réunion en 1848 et qui seront inscrits sur ce Mémorial.
Une fondation très critiquée pour son manque de réalisations concrètes depuis sa mise en place par le gouvernement en novembre 2019. En 2022, la promesse du président de la République Emmanuel Macron – qui date de 2018 – est toujours au point mort. En mai 2023, on apprenait que le monument en hommage aux victimes de l’esclavage devrait voir le jour dans les jardins des Tuileries, à côté du palais du Louvre. L’inauguration est alors prévue pour mai 2025.
C’est finalement au Trocadéro, apprend-on en novembre 2023, tout près du palais de Chaillot, au pied du musée de l’Homme, que plus de 200 000 noms de personnes affranchis en 1848 (sur quatre millions de victimes dans les colonies françaises) seront exposés. Il s’agit de créer un espace de déambulation qui vise à reconnaître la dignité et l’humanité des victimes de l’esclavage et être un lieu de transmission mémorielle.
« C’est l’équipe Michel Desvignes paysagiste qui est chargée de la réalisation de ce monument dont l’inauguration est toujours prévue pour mai 2026, ou un peu après ! En espérant qu’il n’y aura pas trop de recours juridiques pour s’y opposer! », confie Gilles Gérard.
Philippe Nanpon
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