Le Quotidien de La Réunion doit vivre, et avec ses journalistes !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le sort du Quotidien de La Réunion, l’un des médias de référence de la presse d’outre-mer, se jouera le mercredi 27 mars devant le tribunal de commerce de Saint-Denis. 

Le journal, fondé en 1976, a été placé en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité en octobre dernier.

Trois candidats sont en lice pour son rachat. Leur point commun ? S’ils s’engagent à conserver l’essentiel du service commercial, aucun ne prévoit à ce stade de garder un seul des 36 journalistes. Raison invoquée de cette casse sociale : la clause de cession, qui représenterait un risque financier trop important.

Ces drôles de « repreneurs » assurent qu’ils reconstitueront une rédaction après rachat, y compris en proposant aux journalistes fraîchement licenciés de les réembaucher avec de nouveaux contrats !

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) dénonce ce tour de passe-passe et appelle les candidats à avoir le sens des responsabilités. Quand on se positionne en futur patron de presse, et qu’on prétend percevoir des aides publiques à ce titre, on en assume toutes les implications juridiques et financières.

Qui peut imaginer un journal poursuivre son activité sans le moindre journaliste, même provisoirement ? Les candidats ont jusqu’au 22 mars pour améliorer leurs offres : qu’ils se montrent enfin à la hauteur de leurs ambitions.

Les difficultés du Quotidien illustrent la situation dramatique de la presse écrite outre-mer. L’autre quotidien réunionnais, le Journal de l’Île de la Réunion, est en redressement judiciaire et annonce un plan massif de suppression d’emplois. 

Le SNJ appelle les pouvoirs publics à prendre la mesure de la crise en cours, et y apporter des solutions urgentes. A défaut, c’est le pluralisme et le débat démocratique, outre les salariés eux-mêmes, qui en seront les grands perdants. 

Comité national du SNJ (Syndicat national des journalistes)

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