Le sang colon coule dans mes veines

LIBRE EXPRESSION

Le sang colon coule dans mes veines.

Je suis un Réunionnais et je me tiens debout sur 2 jambes : Celle qui est l’histoire de peuples opprimés et celle d’un peuple capareur.

Je suis Réunionnais et mon ancêtre colon m’a grandi autant que mon ancêtre esclave.

Je suis Réunionnais et mon essence est née de la violence de la rencontre entre 2 entités.

La lave brûlante des esclaves qui dort au fond des cratères de mon être, la colère, la soif de liberté, le lien avec la terre, mon île.

L’eau de l’océan, immense culture européenne qui baigne le monde entier.

De leur rencontre est née mon identité, un bout la roche unique, l’identité Réunionnaise.

Il existe une infirmité du coeur qui pousse des hommes à s’accaparer d’autres hommes (ses biens, ses pensées, sa culture…).Le capareur n’a pas de nationalité, de couleur de peau, de culture spécifiques.

Je tiens sur mes 2 jambes le « Savoir » du colon et la « Sagesse » des esclaves . Comme les ancêtres, je fais avec pour construire. En Réunionnais, je ne me sens pas concerné par le Vivre-ensemble. Le Vivre-ensemble est un concept d’une culture qui n’est pas riche de la dualité Réunionnaise. Les Réunionnais ont fait ensemble. Nous met ensamb. Le vivre ensemble cherche à trouver un terrain d’entente pour rester enfermer dans son pré carré. Le met ensamb, nous oblige à la tolérance pour construire un meilleur en commun.

Je suis Réunionnais, le pays dehors est en moi et il est partout sur l’île. L’esprit maronner est aussi mon intimité profonde. Les 2 ont tendances a s’opposer, l’histoire a laissé des rancoeurs tenaces.

Mais, mon être lieu de la rencontre de ces 2 antagonistes, est unifié, je suis Réunionnais.

Le colon et l’esclave en moi i met ensamb pour s’opposer aux capareurs.

Le colon et l’esclave en moi i met ensamb pour invente le maronage coméla.

Olivier Mussard

Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.

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