Les technologies « du voir » en bio-médecine explorant nos structures organiques semblent occulter le « champ » de la physique quantique et assurément le ressenti des sensations.
Le quotidien Midi-Libre de Montpellier du mardi 16 juillet 2024 annonce que la faculté des sciences s’est dotée d’un nouveau microscope unique en France. Selon le journaliste Juan Cascõn : « Un grand pas en avant pour mieux comprendre les pathologies des animaux et plantes » serait réalisé.
Nous nous montrerons plus réservés, sans volonté aucune de réduire les enthousiasmes.
Pour prendre connaissance de l’intégralité de l’article, on se reportera au lien ci-dessous :
Outre la rapidité de ce nouveau microscope, il devrait permettre un éventail d’applications. Sur l’écran de l’ordinateur, le vivant se traduit par « l’image d’un tissu à l’échelle nanométrique », ce qui « réjouit de fierté » Alban Desoutter, chercheur à la faculté d’odontologie de Montpellier.
« Une image d’un tissu à l’échelle nanométrique » désincarné du vivant !
Notre contribution dans ce courrier évoque une tout autre dimension du vivant, certes nanométrique, « pulsionnelle » dirons-nous, non perceptible avec notre sens de la vision lorsque le vivant est désincarné, non accessible aux plus performantes des technologies, même lorsque celles-ci explorent le vivant suivant la dimension de la physique des particules ou quantiques, comme nous le soulignons en sollicitant, en toute humilité, d’illustres physiciens.
Je suis en train d’étudier l’ouvrage très documenté et surprenant par son titre : « L’erreur d’Einstein », sous-titre : « Aux confins du cerveau et du cosmos », O. Jacob, 2022, du chirurgien et professeur de physique théorique Denis Le Bihan. Je projette d’en réaliser un résumé prochainement pour étayer, à nouveau, cette dimension « quantique » avancée par ce journaliste, celle-là même qui serait apparemment occultée par cette équipe de Montpellier.
Je citerai pour commencer Werner Heisenberg (1901-1976) lors d’un de ses nombreux échanges avec Niels Bohr (1885-1962).
Tout d’abord Heisenberg : « Lorsque tu parles ainsi de force créatrice, demandai-je, veux-tu parler de quelque chose qui se situe complètement en dehors de la physique et de la chimie du passé, et également en dehors de la physique atomique actuelle ? Ou crois-tu que cette force créatrice puisse s’exprimer d’une certaine façon par la position occupée par certains atomes, par leurs interactions, par des effets de résonance quelconques, ou encore par d’autres effets atomiques ? »
Réponse de Niels : « Il convient sans doute de constater que l’organisme possède un caractère de totalité tel qu’un système composé de nombreux éléments de construction atomiques, et considéré du point de vue de la physique classique, ne pourrait jamais en présenter l’équivalent.
Cependant, il ne s’agit plus ici de la physique ancienne, mais de la mécanique quantique. Bien entendu, on serait tenté d’établir un parallèle entre les structures compactes que nous pouvons représenter mathématiquement dans la théorie quantique – telles que, par exemple, les états stationnaires des atomes et des molécules – et celles qui se présentent à la suite de processus biologiques. »
De nouveau Heisenberg, plus loin : « Tu n’aurais donc pas tendance à penser, dis-je, qu’il existe, à côté des forces et interactions connues de la physique atomique actuelle, une force supplémentaire quelconque – une sorte de force vitale, comme on l’a supposé autrefois dans le cadre du « vitalisme » – qui serait responsable du comportement particulier des organismes vivants, par exemple, la guérison de la lésion subie par une baleine », pages 154 à 156, « Discussion sur la relation entre biologie et physique », in « La partie et le tout », sous-titre : « Le Monde de la physique atomique », Champs Flammarion, 1972.
Il serait opportun de rouvrir au besoin la question du « vitalisme », justement à Montpellier, en souvenir reconnaissant du docteur Paul Joseph Barthez (1734-1806). Pour cela nous solliciterons Hubert Reeves (1932-2023).
Voir au besoin : https://www.zinfos974.com/le-genie-du-vivant-chez-l-humain/
Plus que jamais l’intuition du poète Alexander Pope (1688-1744) se justifie lorsqu’il dit : « La vie que tu dissèques, tu la perds au moment où tu crois la trouver ». Les sciences du vivant, particulièrement la biologie, devront s’ouvrir aux dimensions de l’invisible de la physique quantique. Rencontreront-elles la pulsion qui semble se manifester dès la liaison des particules élémentaires…, jusqu’à la bipédie chez l’humain !?
En allant plus loin, nous proposerons ultérieurement une relecture de la fonction téléosémantique chez nous humains, où le vitalisme pulsionnel se manifesterait et sous-tendrait l’émergence des rêves et qui, par son immédiateté, devrait être assimilée à un instinct imageant, les « rêves », sa traduction en images.
Frédéric Paulus
CEVE – Centre d’Etudes du Vivant Europe
Siège à Paris et Antenne à Montpellier
Expert Extérieur Haut Conseil de Santé Publique