[Lecture] Les Mahorais et les « durs à cuire », une excellente combinaison

PRÉSENTATION DE « LES DURS À CUIRE À MAYOTTE » PAR L’AUTEUR

Avant d’aborder le contenu, je veux souligner deux aspects que je n’aborde pas de manière directe dans le livre. J’ai préféré une méthode plus « soft , je pense que le message passera mieux. Par nature, par éducation et expérience, j’apporte une modeste contribution à la lutte contre le virus du racisme.

Ensuite, en exprimant un fort sentiment de fraternité en direction de la population mahoraise, j’ai voulu donner un « coup de main » à nos concitoyens mahorais qui vivent des temps vraiment difficiles.

Accessoirement, je ne suis ni un « bisounours » ni un  « bienheureux » innocent baignant dans une félicité naïve. Cela étant dit, maintenant : « Les Durs à cuire » !

Il y a bientôt quarante ans, au sein d’une compagnie parachutiste, j’effectuais deux séjours sur l’île de Mayotte (1984-87). Je découvrais un autre monde. Une société de consommation inexistante, peu d’argent liquide en circulation, une population de pêcheurs, d’agriculteurs, d’artisans… Surtout, surtout, des relations humaines chaleureuses, simples, des rires, des sourires, beaucoup de joie… Oui, un autre monde.

Malgré plusieurs mois passés loin de leur famille, les parachutistes étaient tristes de quitter Mayotte, qui demeurera un des plus beaux souvenirs de leur existence. A l’époque, je faisais très peu de photos. Etrangement, sans vraiment l’expliquer sur l’instant, j’ai sorti mon appareil et photographié le  » Vieux Mayotte ».

Le port de Mamoudzou. Photo Jean-Paul Carminati

Trente années s’écoulent, en vacances, je suis de retour sur l’île. Un cataclysme a balayé ce « Vieux Mayotte ». Du béton, des gaz d’échappement empestent le port de Mamoudzou, des autos pétaradent, des enfants mendient devant un supermarché… des visages soucieux. Je cherche des images du passé et en trouve très, très peu. Celles prises trois décennies plus tôt remontent à la surface.

Comment faire pour qu’elles ne disparaissent pas avec moi, qui ai pris pas mal de rides ? Et puis d’autres activités m’emportent… J’oublie. Mais dans un coin de ma mémoire, la silhouette de l’hippocampe demeure. Le réveil a lieu ces dernières années. Les nouvelles provenant de Mayotte m’inquiètent.

Conséquence d’une transformation souvent non contrôlée et ultra-rapide dans tous les domaines, des troubles éclatent. Un bruit de basse intensité, mais qui existe bel et bien, laisserait sous-entendre que les Mahorais, obligés d’émigrer vers La Réunion ou la Métropole, confrontés au déracinement culturel, à une situation sociale défavorable, ne seraient pas des personnes convenables. Et là, je ne marche pas !

Je fonce récupérer mes photos qui dorment au fond d’une cantine, et en avant ! En avant, en avant, facile à dire, et après ? Comment faire pour adresser un message de fraternité à nos concitoyens mahorais ?

Je réfléchis. Je n’ai pas l’habitude, ça prend du temps. Lentement, doucement, un rayon de lumière éclaire mes neurones. Euréka! Les parachutistes, la section Bleu 1, celle des « Durs à cuire », j’ai le filon qui va me permettre de monter au front. 

La paysannerie française ayant été ratiboisée, les « durs à cuire » venaient souvent des banlieues, les fameux quartiers « difficiles », de toutes les couleurs, de toutes les religions. Ils ‘s’arrachaient les tripes, ces gars étaient formidables!  Les Mahorais et les « durs à cuire », une excellente combinaison. C’est tout bon.

En accompagnant les sections Bleu 1 et Bleu 1 bis  (voir couverture du livre), le lecteur sera au cœur du Mayotte d’autrefois. Attention! Cette histoire n’est pas aseptisée, c’est une histoire d’hommes qui ne trouveraient pas leur place dans « le beau monde ». Le souhait de l’auteur est qu’en fermant ce livre, le lecteur pense « Les Mahorais sont sympas ».

Merci !

Jean-Paul Carminati

Où trouver le livre « Les durs à cuire à Mayotte » ? Librairie Gérard, Fnac, Amazon…, directement à l’éditeur: www.jetsdencre.fr . Son prix : 15,95 €.

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