OUVRAGE PRÉSENTÉ PAR L’AUTEUR
J’ai manifesté mon soutien inconditionnel à l’art poétique en m’investissant pour que les restes mortels du poète Auguste Lacaussade se retrouvent en terre réunionnaise au cimetière d’Hell-Bourg là où repose son ami William Falconer.
En consacrant ma vie à l’histoire, je n’ai négligé aucune source pour tenter de reconstituer certains puzzles. Si j’ai eu recours aux sources archivistiques, orales, archéologiques, iconographiques, j’ai accordé un intérêt particulier aux sources littéraires – roman, poésie, conte.
En ce début d’année 2024, je vous livre dans deux volumes
- Pariétaire & Sous le soleil et la lune (187p.)
- Capillaire et vacoi (158 p.)
rassemblant des poèmes rédigés au cours de cette dernière dizaine d’années dont quelques-uns ont été publiés dans la presse locale, dans des revues littéraires aux Seychelles, en France.
Mon poème est tout à la fois un dire sur l’île et ses habitants, un cri du cœur, une vibration, une sensation, une aspiration, une confession, une réflexion, une constatation, une contestation, un désir d’un avenir meilleur. Quand le trop-plein du vécu submerge, assaille, étouffe, il est difficile d’être décollé de la réalité, de se débarrasser d’elle ou de l’exorciser. La tâche est forcément difficile car le poétique ne doit pas se dissiper dans l’évanescence, écrasé par le magma du quotidien utilitaire. Ma poésie apparaît comme l’élan qui donne des ailes à l’imagination à la recherche de la vérité, mais non emportée par l’éclat, car le travail apporte la joie s’il s’élève au-dessus de l’esprit d’esclavage. Si elle est parfois tournée vers le passé c’est pour mieux comprendre l’aujourd’hui et entrevoir l’avenir. C’est un moyen pour éveiller le lecteur, provoquer un choc, aboutir à une métamorphose, louer l’île, sa beauté, sa générosité, son appel à la transcendance et rappeler par la même occasion le devoir de chaque Réunionnais de la faire rayonner, conformément à sa devise « florebo quocumque ferar » (Je fleurirai là où je serai planté).
Prosper Eve
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.