En partage à l’aube de l’An nouveau,
Ce poème a été publié dans la revue internationale de culture française « Arts et poésie ». Il est tiré de mon recueil ‘Ars poetica’ primé par le premier prix de poésie de la Société des Poètes et Artistes de France (SPAF) et par le titre de Lauréat du prix du concours international de poésie de l’Association « Poètes sans frontières ».
Armand Beuf
L’île-lien (1)
Tu portes en toi la marque de notre rencontre
Ton nom ‘La Réunion’ est en lui-même un emblème
et Léon Dierx ne sut, sa vie durant, vivre sans toi, son enfant intérieur à l’âme toujours émerveillée.
Tu bouleverses mon cœur, illumines mon esprit
Et par les enseignements de tes temples naturels
Me guident à jamais dans mon humaine destinée.
Puissantes sont tes cascades comme des veines immaculées qui irriguent ton corps devenu immortel !
Entends-tu le chant des tourterelles qui magnifient ton insigne beauté,
Que dis-je, ton impériale majesté !
Tu aimes danser dans tes cirques profonds
Le cœur léger
Et tes belles ritournelles m’accompagnent dans l’élan de notre pas de séga ;
Les alizées susurrent à jamais ton nom suave et nous disent l’infini de ta tendresse.
Te souviens-tu encore de Leconte de Lisle qui te contait qu’il t’aimait dans ses versets de poète transi par ta magnificence?
Amis, l’île lien nous a réunis dans les fils du destin.
Enivrons-nous aux multiples parfums de la terre créole,
Et que n’avez-vous goûté à son ‘bourbon pointu'(2)
juste comme une exquise offrande, comme un chant nouveau aux accents inénarrables
Tels des commensaux, nous avons partagé les saveurs de ta table
Et de son auguste beauté, nous restons ébahis !
Amis, puissions-nous nous laisser bercer par les rythmes chaloupés
De cette enchanteresse qui nous a réunis un matin de septembre.
(1)’L’île lien’ me paraît l’attribut central de cette terre réunionnaise dont la devise ‘florebo quocumque ferrar’ (je fleurirai partout où je serai porté) incite au rayonnement universel
(2)Le ‘bourbon pointu’ est une variété ancienne de café issue d’une mutation du café d’arabie (coffea arabica). Cette variété, mentionnée dès 1711 par Monsieur d’Hardancourt, le secrétaire de la compagnie des Indes, fut très cultivée à la Réunion. Cette variété, mentionnée dès 1711 par Monsieur d’Hardancourt, le secrétaire de la compagnie des Indes, fut très cultivée à la Réunion à partir des années 1770 et jusqu’à la fin des années 1880 ;Sa culture disparue a été relancée dans les années 2000 grâce à la recherche agronomique cf : Le café à Bourbon Musée des arts décoratifs de l’océan indien et Région réunion isbn 2-909945-10-3
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