PARCOURS D’AUTEURE
Mélissa da Costa est un peu l’auteure en vogue de ces dernières années, il suffit de lire ses romans pour comprendre pourquoi !
Tout le bleu du ciel : son roman référence
Son roman « Tout le bleu du ciel » avait fait sensation. Prix du livre de poche en 2020, prix Alain Fournier et prix des lecteurs U la même année, prix des lecteurs Babelio en 2023, une belle référence ! Et … plus d’un million d’exemplaires vendus ! A 26 ans, atteint d’un Alzheimer précoce, Emile dépose une petite annonce pour trouver quelqu’un qui accepterait de partir en camping-car avec lui pour un dernier périple. Joanne, qui n’a pas connu une vie facile accepte de l’accompagner. Ils vont vivre des mois de voyages faits de rencontres, remplis d’amitié, de tendresse, d’humanité… *
Premier roman : Je revenais des autres
« Je revenais des autres », son premier roman évoque la reconstruction d’Ambre, maîtresse d’un homme de 40 ans, cabossée par la vie, qui après avoir tenté d’en finir avec la vie part s’exiler dans un hôtel. Rencontres improbables, rapprochements improbables, des amitiés qui se construisent peu à peu dans la difficulté, dans les émotions. C’est parfois dur, mais aussi souvent très doux, rafraîchissant, finalement bourré d’optimisme.
Les lendemains : Un retour à la terre pour se reconstruire
Sorti en 2021, « Les Lendemains » parlent d’Amande qui décide de s’isoler à la campagne après le décès de son mari et la perte de sa petite fille et découvre … le jardinage. Au contact de la terre, elle retrouve « goût à la vie » et se reconstruit. Tendresse, bienveillance, amitié, sont les mots clés de ce roman. Cette sorte de « retour à la vie » est bluffant, poignant. Un hymne à la vie (et à la nature) !
La Faiseuse d’Etoiles : roman écrit au profit de l’Unicef
Et vient de sortir encore un roman très fort : « La Faiseuse d’Etoiles ». Ce roman, elle l’a écrit pour aider à la collecte de fonds pour l’Unicef. L’enfance est au cœur de ce roman qui souvent nous tire des larmes. Une maman, gravement malade explique à son jeune garçon qu’elle va partir bientôt pour Uranus. L’imagination de cette maman est débordante, son amour pour son petit garçon aussi. Les lettres qu’il reçoit régulièrement après sa mort alors qu’il la pense « là-haut » sont d’une douceur, d’une « fraîcheur », empreintes d’un amour que seule une mère peut avoir pour son enfant.
Bien sûr, Antoine finira par découvrir qu’on lui a menti, se fâchera et coupera les liens notamment avec son père. Mais quand lui-même sera père, et que son père qu’il ne voyait plus depuis des années lui montrera les dernières lettres de sa maman, cet amour pour sa mère revient « en boomerang ». Il comprend alors à quel point sa mère en l’emmenant dans cette histoire rocambolesque l’aimait profondément et a cherché à le préserver.
Et ce n’est pas tout…
Les thèmes de la maladie, de la mort, de personnages « cabossés par la vie », sont souvent présents dans les romans de cette auteure. Mais ils sont toujours traités avec tendresse, avec humanité, avec un certain optimisme, et, ce qui bien sûr ne gâche rien, écrits avec une plume qui vaut le détour !
Mélissa Da Costa a écrit d’autres romans (que je vais lire prochainement) : « La Doublure », « les Douleurs Fantômes », « Les Femmes du Bout du Monde ». De quoi occuper de longues heures de lecture !
Dominique Blumberger
* voir article paru en novembre 2022 sur Parallèle Sud : https://parallelesud.com/lecture-tout-le-bleu-du-ciel/