BOURBON MYSTERES
L’écrivaine Nathalie Valentine Legros présente son livre Bourbon Mystères sorti aux éditions Feuille songe en septembre 2023. A travers 24 chroniques, dont 8 inédites, elle arpente avec le lecteur les lieux oubliés, parfois délaissés, à la rencontre de personnages atypiques dont l’histoire de La Réunion demeure imprégnée.
Ce livre, « c’est un peu le résultat de plusieurs décennies de recherches », explique Nathalie Valentine Legros. Des recherches qui ont débuté alors qu’elle travaillait comme journaliste pour le journal le Quotidien à la fin des années 80. Co-fondatrice en 2012 du site d’information 7 Lames la Mer, Nathalie V. Legros a cette fascination pour les légendes et les histoires jamais contées, oubliées, mises de côté. Elle y publie donc régulièrement de nouvelles chroniques issues de ses découvertes, de ses rencontres.
En surfant sur son site, Charles Mézence-Briseul, des éditions Feuille Songe, a un coup de cœur et démarche l’écrivaine dans le but de publier une sélection de ses chroniques. L’ouvrage mettra finalement sept années avant de voir le jour.
« Montrer la richesse populaire »
La quatrième de couverture donne un aperçu des différentes histoires qui y sont compilées :
Le chasseur de puces, l’escale bourbonnaise de Charles Baudelaire, le destin des chanteurs de rue, les amours clandestines d’Évariste de Parny, le portrait perdu de Jules Hermann, la fin d’un mythique cabaret ou le sachet de linge d’Alain Peters…
« Mon objectif est de partager avec les lecteurs des histoires qui évoquent des souvenirs chez eux », s’enthousiasme Nathalie Valentine Legros. « J’ai aussi à cœur de montrer la richesse populaire. »
« Doux-amer »
Le style « doux-amer » de l’écriture de Nathalie V. Legros, selon les termes de Charles Mézence-Briseul, plonge dans la misère, décrit avec humanité des scènes de la vie réunionnaise lontan, brutes, loin du folklore ou de l’exotisme. On y décèle une pointe de mélancolie, de romantisme. « Ce qui m’a fasciné chez certaines personnes, c’est leur capacité à déjouer le destin. On les avait assigné dans une position de personnes pauvres et elles ont réussi parce qu’elles avaient en elles une flamme qui a fait qu’elles sont sorties du lot. Elles avaient une force de caractère. C’était des gens qui ont connu la vraie misère, l’errance, même, une sorte de marronnage dans la misère »
Jéromine Santo-Gammaire