COLLOQUE SUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET LA CONSOLIDATION DE LA PAIX
Sensible à l’ouverture sur la région india-océanique et à la formation des futurs journalistes, Parallèle Sud accueille les écrits des étudiants en L2 et L3 COMED, Mention COMMO (COmmunication, Médiation, Médias et Organisation) de l’université d’Antananarivo. Ceux-ci sont encadrés par notre confrère Manuel Marchal.
Sous l’égide de l’Unesco, le 2 mai 2023, s’est tenu un colloque au sein de l’Amphi 24 de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université d’Ankatso à Antananarivo. Cette journée a été consacrée à des débats radiophoniques, à la formation des journalistes pendant la période électorale ainsi qu’à la consolidation de la paix. Elle s’est tenue dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse.
Le colloque, organisé en partenariat avec l’Unesco Madagascar, a rassemblé un grand nombre de participants, notamment des professionnels du journalisme et des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme. Le programme de la journée a été varié et a permis d’aborder des sujets diversifiés, tous en lien avec la liberté de la presse et la consolidation de la paix.
Les débats radiophoniques ont été l’occasion de discuter des pratiques et des enjeux de la radiodiffusion dans un contexte de pluralisme médiatique et de restriction des libertés d’expression. La formation des journalistes durant la période électorale a quant à elle permis de rappeler l’importance d’un journalisme d’investigation, impartial et responsable dans la couverture des élections.
La première partie du conférence s’est tenue sous forme d’un atelier de partage et de discussion, présidée par Monsieur Gérard Rakotonirina, un journaliste et enseignant en communication. L’objectif de cette session était d’analyser les processus électoraux et de décrire les principaux défis auxquels les journalistes sont confrontés lors d’une campagne électorale. Les journalistes devraient se concentrer sur les dates électorales et le fonctionnement des scrutins, mais il est également important pour eux de suivre l’éthique journalistique en fournissant des informations objectives aux citoyens. La déontologie doit également être respectée, en restant neutre dans les discussions avec chaque partie.
Lors de la deuxième partie du colloque, le représentant de l’Unicef Madagascar a discuté de la création d’une paix durable et de l’importance de cette intervention pour éviter les conflits violents. La paix est considérée comme le pilier des objectifs de développement durable, ce qui en fait un élément crucial de la promotion du développement. À cette fin, la création d’une paix durable comprend plusieurs composants clés, notamment l’identification des problèmes à l’origine des conflits, la création d’une volonté d’une résolution pacifique au sein de la société, et la stabilisation politique et socio-économique de la société. La surveillance pour empêcher les conflits de se reproduire, la restauration des relations entre les protagonistes du conflit et la création d’un environnement favorable sont également considérés comme des éléments importants. Pour analyser un conflit, il est essentiel de comprendre les personnes concernées, où et comment le conflit a lieu et les causes principales du conflit. En conclusion, la conférence a mis l’accent sur la création d’une paix durable pour promouvoir le développement.
Cette journée a été riche en échanges et a permis de faire émerger des pistes de réflexion pour l’amélioration de la pratique du journalisme ainsi que pour la consolidation de la paix dans la région.
Bary Jean Mickael Falinirina, Liantsoa Tsiva Rakotomanga, Heritiana Franco Ratovondrainy et Sitraka Mandimbiniaina Rakotondrazafy
LA LIBERTÉ D’EXPRESSION CONDITION DE RÉALISATION DES AUTRES DROITS HUMAINS
Les Malagasy possèdent la culture du dialogue social
Le 2 mai 2023, dans le cadre de la Journée mondiale de la presse avait lieu la conférence portant le thème » Le dialogue social selon l’OIT « . Elle était tenue par M. Lauréat Rasolofoniainarison, Inspecteur du travail et des lois sociales. Cet évènement a eu lieu à l’Amphi A DEGS de l’université d’Antananarivo. L’OIT a pour objectif de faire avancer la justice sociale et promouvoir le travail décent.
Lauréat Rasolofoniainarison a présenté l’origine de l’OIT ( Organisation Internationale du Travail ), son évolution, ses missions et objectifs, ses spécificités ainsi que ses structures. Selon Juan Somavia, ancien Directeur Général de l’OIT, le but fondamental de l’organisation aujourd’hui est de promouvoir l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif dans les conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité humaine.
Lauréat Rasolofoniainarison a souligné qu’un travail décent signifie le respect des normes fondamentales du travail. L’Organisation Internationale du Travail a défini le dialogue social comme toutes formes de négociations, de consultations ou simplement d’échanges d’informations entre représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs qui portent sur des questions d’intérêts commun liés à la politique économique et sociale. Il a aussi souligné les démarches et techniques, ainsi que les avantages du dialogue social.
M. Rasolofoniainarison a indiqué que les délégués du personnel ont pour mission de présenter aux employeurs toutes les réclamations individuelles ou collectives, saisir l’inspection du travail, veiller à l’application des prescriptions relatives à l’hygiène, à la sécurité des travailleurs, communiquer toutes suggestions utiles et faire part à l’employeur de leurs avis et suggestions sur les mesures de licenciement envisagées.
» Les Malagasy ont-ils une culture de dialogue social ? », a-t-il interrogé. La démonstration de l’inspecteur du Travail a montré que les Malagasy possèdent cette culture du dialogue social. Les différentes expressions des ancêtres Malagasy le soulignent.
Fanomezantsoa Sarobidy Andriamananjara
Lauréat Rasolofoniainarison : « Faire progresser la justice sociale et promouvoir le travail décent »
Dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de presse à Madagascar, une conférence a été organisée par l’UNESCO, sous le haut patronage du Ministère de la Communication et de la Culture en collaboration avec la Mention COmmunication, Médiation, Médias et Organisation de l’Université d’Antananarivo. L’événement s’est déroulé le 2 mai 2023 dans l’Amphi A du Département Économie, Gestion et Sociologie à l’Université d’Antananarivo. « Le Dialogue social et l’OIT » a été le sujet de la conférence. Elle était tenue par un représentant de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Monsieur Lauréat Rasolofoniainarison, coordonnateur national Projet OIT/VZF, Inspecteur du Travail et des Lois Sociales. Dans une interview, il apporte des précisions sur son intervention.
Quel est votre but pour cette conférence ?
Le but de la conférence est de partager et de faire connaître aux autres les informations sur les droits du travail et le dialogue social.
Quelle est votre impression sur cette conférence ?
Vis à vis de la conférence j’ étais un peu déçu des réactions des étudiants. Je pensais que les étudiants n’étaient pas intéressés par le sujet. C’est mon avis au travers les questions qu’ils ont posées.
J’affirme aussi que les étudiants des universités privées auraient été plus attentifs. Si une conférence avait eu lieu dans leur campus, ils auraient profité de cette occasion pour s’enrichir ou confirmer leurs connaissances en posant des questions.
Quel est objectif de lOrganisation Internationale du travail (OIT) ?
Le but fondamental de l’OIT aujourdhui est de promouvoir l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité humaine. L’OIT veut aussi améliorer, à l’échelle mondiale, les conditions de travail, promouvoir le travail productif et le progrès social et contribuer à l’accroissement du niveau de vie.
Quels sont les rôles du gouvernement selon la mission de lOIT ?
Le gouvernement joue selon le cas le rôle de modérateur, de médiateur, d’autorité de contrôle et d’organe chargé de l’application de la loi. Il joue un rôle décisif dans la promotion et la durabilité du dialogue social national. Et aussi, il facilite et assure la réussite du dialogue social en plaçant sa confiance dans le processus de consultation tripartite et en encourageant la participation proactive des partenaires sociaux aux processus décisionnels.
Quel est le lien entre l’OIT et l’ONU ?
L’OIT est l’une des institutions spécialisées des Nations-Unies, c’est-à-dire dire qu’il y a une complémentarité entre Nations-Unies et l’OIT.
C’est par exemple la complémentarité entre l’application de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies et l’application du droit de travail de l’OIT.
Si on parle de l’éradication de la pauvreté dans le système des Nations-Unies, on parle de l’emploi et la création d’entreprise à l’OIT. Si on parle de l’équité et de la cohésion sociale à l’ONU, l’OIT parle de la protection sociale. Pour la gouvernance et la démocratie à l’ONU, il y a le dialogue social à l’OIT. Toutes ces complémentarités et interdépendances entre l’ONU et l’OIT ont pour but de promouvoir la justice sociale et le travail décent.
Propos recueillis par : Tsiory Tahinjanahary Herimampionona, Landisoa Marie Victoria Raherijaona, Andoniaina Anthony Ralaiarimanana, Fanekena Tony Ratsirarisoa et Sambatra Mamitiana Sarah Tahirintsoa
