LIBRE EXPRESSION
Depuis le 9 décembre 2023, Alex marche pour une idéologie : l’indépendance de la Kanaky dans la paix, et pour tout un peuple : tous les habitants de l’île, peu importe leur ethnie, leur culture, leur religion. D’autant plus après les années 80, qui ont connues une guerre civile, le peuple calédonien a besoin de cette unification, dans cette nouvelle société kanak, et de lutter une bonne fois pour toute contre le racisme. Le coeur du projet est un mouvement social, sans parti politique.
Il donne des jambes au drapeau kanak, symbole de l’union d’un peuple, symbole d’une culture, d’une fierté récupérée, volée par l’empire colonial français en 1853. Drapeau fait le tour du pays, flottant au vent le long des routes côtières, d’Est en Ouest. Sous ce symbole, Alex désire montrer que les habitants de la Kanaky ne font qu’un, et qu’il n’est plus question d’avoir peur de ce drapeau, ni de l’indépendance, et encore moins des uns et des autres.
Au travers de cette aventure idéologique, pacifiste, politique mais apartisane, Alex rencontre des gens, qu’il prend en photo, il fait signer un manou de 15 mètres de long, et ramasse les déchets des bords de route. Il se recueille également sur les tombes des martyrs de cette lutte pour l’indépendance. Enfant du pays, père, avec cette marche qu’il assimile à la marche du Sel de Ghandi, il veut réunir le peuple de Kanaky sous une seule bannière, celle de la paix.
Drapeau et ses jambes seront de retour le 10 février à l’espace Mwa Kââ, à Nouméa. Il déroulera alors le manou signé. Les médias sont invités à le rencontrer pour pour une conférence de presse, à 10 heures, sur ce voyage en terre Kanak de 64 jours et 1 500 km. “Je veux sublimer l’idéologie de l’indépendance, mettre en avant ce que les vieux avaient dans le cœur avant la création des partis politiques.
C’est une marche pacifiste, politique, mais apartisane.”
Marie-France MAHO (La Réunion)
Présidente du Collectif Rond-Point 2.0 Outre-Mer
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