SORTIE DE L’ALBUM CIAO SOUPERILLOR ! AKA N°3 DE FUNKYKURTY
Le 13 mai sort l’album de FunkyKurty, Ciao Souperillor ! Aka n°3. Son auteur raconte l’aventure et sa vision du futur de la musique mondiale. Rien que ça…
Ça ambiance comme il faut, la musique jaillit : it’s a train funk… comme dit le premier morceaux de l’album. Un train à La Réunion ? On aime, c’est obligé… Le train de FunkyKurty, alias Kurt Driay, vient d’assez loin, disons que ses racines sont multiples. Disons aussi que c’est un copain de Parallèle Sud pour avoir composé notre identité musicale avec ses potes Patrick Quipandédié et Allan Tincrès. Le 13 mai verra la sortie officielle de son 3e album sous le nom de Souperillor. L’occasion pour nous de lui poser une poignée de questions fondamentales.
FunkyKurty, La Réunion te connaît pour avoir composé l’identité musicale de Parallèle Sud. On a pu aussi t’entendre faire le boeuf avec quelques groupes locaux. Et tu sors l’album « Ciao Souperillor ! Aka n°3 ». Dis nous où tu en es de ta vie de musicien et ce que représente ce 3ème opus ?
Ma musique se nourrit de mes rencontres. Les musiciens avec qui j’ai eu la chance de travailler m’inspirent, m’instruisent même et quand les planètes s’alignent.. ils ou elles contribuent à l’album !
Travailler l’AfroBeat par exemple pour lequel il y a une scène très active à Paris a influencé mon Funk ; ce sont des styles cousins et le morceau qui témoigne de cette fusion est « Unicorn Freedom Spaceship ».
Ce troisième album est l’aboutissement de la saga Souperillor ; maintenant, je peux laisser Souperillor traverser les galaxies et abandonner notre monde de oufs.
Au passage il me laisse un héritage qui fait de moi un guitariste épanoui et j’espère qu’il apportera du bonheur à ses auditeurs – c’est là que j’en suis tranquillement, simplement mais c’est un feeling… Souperillor !
Et la suite…
Il y a tellement de beaux projets et de chouettes musiciens que j’ai encore plein de choses à faire à Paris ou ailleurs et j’espère à La Réunion, bien sûr – et j’en profite d’ailleurs pour souligner que j’ai composé l’identité musicale de Parallèle Sud avec Patrick Quipandedie et qu’on l’a enregistré à La Réunion !
« Un peu comme si le millénaire commençait maintenant »
Il va se passer un petit peu de temps maintenant durant lequel l’AI va prendre le contrôle des directions artistiques et des productions. D’une part ça sera marketé comme si c’était trop bien (AI inside!..), et d’autre part, ben ça sera pas pire que les copies, remakes et reprises hyper formatées qui forment la plus grande part des productions bankables professionnelles depuis plusieurs décennies !
Du coup, on va se lasser (encore plus) vite de ça et se tourner vers les créations les moins prévisibles et les plus créatives j’espère ! Un peu comme dans les années 70 ou des groupes pouvaient enregistrer des morceaux de 20 minutes avec des rythmes improbables et dormir dans des hôtels cinq étoiles. Alors autant se consacrer de suite aux expérimentations, favoriser la réunion des styles en poussant pour que les mentalités évoluent, les esprits se libèrent (y compris ceux des musiciens)… C’est un peu comme si le millénaire commençait seulement maintenant, avec un peu de retard, et avec lui son lot de révolutions – si on arrive à pas tout péter, à partager et à s’entendre, alors on va bien s’amuser ! La musique c’est le partage.
Le « Train Funk » du premier morceau de l’album sort de La Réunion, peux-tu expliquer pourquoi et comment il s’est créolisé ?
Le morceau ne s’est pas créolisé, il est franchement Funky mais tu vois il n’y a pas que les USA ou le Nigéria qui soient Funky – La Réunion est Funky et les musiciens qui jouent chaque semaine sur les rondavelles sont incroyab’,. Les festivals et toute l’activité culturelle portent haut les valeurs de la musique, du partage et de l’ouverture justement !.. Je veux pas généraliser stupidement mais bon vous êtes souvent plus cools que nous zot à Paris et en tout cas, c’est bien le cas de Nelson Hamilcaro qui est en effet originaire de La Réunion et le compositeur de ce titre « Train Funk ». On s’est rencontrés avant les années CoViD et il avait eu le temps de jouer dans mon groupe Funk de l’époque. On avait aussi échangé des pistes de compositions en chantier si bien qu’il joue la basse d’un autre morceau de l’album – « WIV (Wait In Vain) » – et que je lui avais envoyé des guitares bien, bien chic sur ce son, « Train Funk ».
Après cette période délétère pour les groupes, moi je n’en avais plus mais lui il m’a contacté pour venir jouer avec Groove Bag qui réunit d’autres anciens de Mad in Paris (connu pour son tube « Paris a le Blues »). Pfffiou… ça groove terrible avec cette bande là… Ils m’ont adopté en quelque sorte et ont contribué à ce morceau que Nelson m’a confié. Je l’ai donc développé puissamment, j’ai invité deux solistes remarquables – Benoit Crauste au Sax et Yann Negrit à la guitare – et il y a Ounsa Mebarkia qui chante, Jay Murphy aussi et il joue ses claviers célestes et l’inénarrable Pat Vegas à la triba !.. … Un grand et beau partage qui a subi de bien belles influences avec une connexion émotionnelle marquée avec la Réunion mais ce train là a pour destination… le passé cette fois !
« Train Funk » dont les paroles sont « It’s a Train Funk. We (‘re) going back to Funk Land » nous emmène dans le précédent millénaire au pays du groove qui transpire, se joue et se danse pour de vrai – vintage à souhait ! Et les paysages défilent et s’enchainent – à nouveau la Réunion des styles.
Peux-tu nous donner trois conseils pour apprécier à sa juste mesure le voyage céleste de la bouée licorne qui illustre la couverture de l’album.
Et bien je crois surtout que c’est le concept de Souperillor que je dois t’expliquer…
Souperillor c’est toi et c’est moi mais de préférence moi quand même, c’est un horizon plein de promesses, un matin de printemps, une tartine qui tombe à l’endroit, un sourire complice, la surprise de la facilité, l’agilité sans effort, la frime sans excès ou la classe discrète. C’est quand tout va bien et c’est surtout être capable de le remarquer et d’en profiter. Souperillor est un super-héros fondamentalement humain, c’est-à-dire qu’à la différence des autres, il est naturellement parfait sans être affublé de pouvoirs outrancièrement surpuissants car il est réellement magique. C’est la vraie vie, avec simplicité, réjouissance, c’est la conscience de notre place si minuscule dans l’univers et c’est aussi un esprit de challenge, beau joueur et amoureux des merveilles de notre petit caillou – non pas La Réunion, la 3ème planète en partant du soleil.
Il y a deux sortes de thèmes assez récurrents dans les chansons, celles-ci qui parlent de départs (ou retours, c’est idem) comme « Train Funk » ou « Unicorn Freedom Spaceship » et celles qui évoquent le talent de guerrier de Souperillor comme de jouer sans disposer des règles avec « Doo Groove », lequel n’est pas non plus donné à tout le monde (« Eye Play ») mais t’investit et te renforce si tu captes cette vibe de looooove (« Shake », « IANLY (I Am Not Loosin’ You) », « CAN »). Merci : Vous êtes Souperillor!..
Intrerview : Franck Cellier
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