Nous ne sommes pas propriétaire de la voix des citoyen.ne.s !

[LIBRE EXPRESSION]

Les élections présidentielles sont un moment majeur du débat démocratique. Or souvent cela se résume à des petites phrases ou à des effets d’annonce. En accord avec La voix citoyenne, nous refusons fermement de participer à ce jeu des uns et des autres. L’heure n’est pas à donner des consignes de vote comme cela se faisait il y a vingt ans, et puis… comme y dit en créole “Cochon y commande pas la corde” ! Les citoyen.ne.s sont libres de leurs opinions et de leurs engagements.

Nous ne sommes pas propriétaire de la voix des citoyen.ne.s ! Chacun exprime son avis auprès de sa famille, ses amis, ses collègues, sur internet, mais le plus important est de l’exprimer dans les urnes, quel que soit son choix. Il est grand temps d’arrêter de nous plaindre et de passer enfin à l’action. Nous appelons avant tout à dire stop à l’attentisme et à la résignation ! Le vote est un acte, fort, d’expression de la démocratie. Il est la partie la plus vivante de notre citoyenneté. Il est,
enfin, un des moyens de donner corps à ce NOUS. Bien évidemment, nous respectons ce choix de ne pas voter, mais n’oublions pas que les grands gagnants, face à cette abnégation grandissante à laquelle notre société doit faire face, restent les politiques confortablement installés dans leurs sièges probablement depuis bien trop longtemps.

Faisons entendre nos voix, et cela quel qu’en soit le choix, mais exprimons nous pour le futur de nos enfants et de nos gramounes, le futur de La Réunion et de la France ! Mon positionnement à l’Assemblée nationale au travers de La voix citoyenne sera clairement un attachement aux principes républicains, laïcs et universalistes. Je serai sans concession sur ses valeurs fondamentales : le refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie. Nous refusons de nous associer à ceux.elles qui cherchent des boucs émissaires faute d’apporter des réponses de justice sur le terrain économique, social et environnemental.

La paresse intellectuelle des partis, l’abus des promesses des élus toujours en campagne, la faiblesse des élus à travailler pour l’intérêt général, la course aux multiples mandats sont les causes concrètes de la résignation et de la perte de confiance des citoyen.ne.s dans leurs représentants et dans la démocratie représentative. Comme président de bureau, j’ai vécu l’absence des citoyen.ne.s dans l’organisation du scrutin : le manque de secrétaire, d’assesseurs et de scrutateurs met en péril les conditions d’un vote sincère et sans contestation. Il nous faut un sursaut de citoyenneté pour garantir la solidité de notre société face aux nombreux défis du XXIème siècle.

Nous devons nous réapproprier ce droit fondamental qui conditionne notre vie quotidienne. Abandonner sa citoyenneté, c’est abandonner cette partie de notre vie collective qui permet aujourd’hui à tous, sans exception, d’avoir des droits et des devoirs. Notre nouveau mouvement politique et citoyen, La voix citoyenne, offre la parole à tou.te.s, et s’engage à défendre l’intérêt général contre les intérêts particuliers. La liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité sont les valeurs de la République française qu’il revendique et défend. La voix citoyenne pose la question de comment faire société au-delà de ce qui peut nous différencier ; de comment composer un NOUS de toutes les voix individuelles. Chacun par son engagement, ses actions quotidiennes, ses différentes activités a une place, une responsabilité et une voix dans le projet de la société réunionnaise.

La voix citoyenne propose une orientation politique construite sur l’intelligence collaborative et non sur les arrangements aux allures de risofé. Nous représenterons la multiplicité des opinions. Notre programme se construit sur la base de débats publics, citoyens et non sur l’association d’ingrédients incohérents. Profitons et rappelons que l’orientation politique d’un gouvernement dépend aussi des députés. Des députés qui seront élus dans moins de deux mois ! Alors mobilisons-nous aujourd’hui. N’oublions pas que les élections législatives des 12 et 19 juin prochains peuvent redessiner les contours et les enjeux de ce “choix présidentiel” qui ne sera peut- être pas celui que vous auriez espéré !

Giovanni PAYET, Candidat aux élections législatives

Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.

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