Ericka Bareigts Chateau Morange

Un nouvel espace culturel à Château Morange

L’art doit être accessible à tous. C’est dans cette optique que les élus de la mairie de Saint-Denis ont décidé de rénover le rez-de-chaussée de l’immeuble d’un quartier symbolique du chef-lieu, Château Morange.

« L’art n’est pas réservé qu’à certaines personnes. » Ces mots d’Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, démontrent, sur le papier, la volonté d’ouvrir le domaine de l’art au plus grand nombre. C’est dans cette optique que le rez-de-chaussée de la barre F de l’immeuble SIDR à Château-Morange a accueilli de nouveaux locataires. Cinq artistes y ont posé leurs valises et leurs créations.

Ces artistes ne seront pas présents très longtemps. Ils restent dans leur atelier respectif pour une durée d’une année. « Un an, c’est très court pour un(e) artiste, mais c’est déjà super que nous ayons nos propres ateliers », explique Geneviève Alaguiry, artiste pluridisciplinaire présente lors de l’inauguration.

Différents projets seront mis en place pour faciliter au maximum l’accès à la culture pour les Dionysiens et les Dionysiennes.

Lékol pop : le retour aux traditions réunionnaises

Parce qu’il n’y a pas seulement des artistes au rez-de-chaussée de la barre F de l’immeuble de la SIDR de Château Morange, des salles de classe ont également vu le jour. Les mercredis, de 16 à 18 heures, auront lieu des ateliers intitulés Lékol pop, dédiés aux traditions réunionnaises.

Le premier atelier, de 16 à 17 heures, sera présenté par Béatrice Velin-Cassim, enseignante-chercheuse en anthropologie sociale et culturelle. Elle animera des cours autour des rites afro-réunionnais. La chercheuse souhaite, à travers son atelier, discuter du servis kabaré. « Mon atelier fera part au grand public de la vision que les pratiquants ont de leur rite», souligne-t-elle.

Le second atelier, de 17 à 18 heures, est consacré à la langue créole, présenté par Francky Lauret, ancien journaliste devenu professeur agrégé de créole. Cet atelier, quant à lui, va au-delà du maniement de la langue en elle-même. « Ce n’est pas seulement la langue, c’est aussi la littérature, la civilisation. Montrer qu’on peut aussi penser en créole, philosopher en créole », expose Francky Lauret.

Ces deux ateliers seront disponibles pendant deux mois. D’autres sont déjà en préparation et sont à retrouver sur la page internet de la ville de Saint-Denis.

Loïc Vidon

A propos de l'auteur

Ajouter un commentaire

⚠︎ Cet espace d'échange mis à disposition de nos lectrices et lecteurs ne reflète pas l'avis du média mais ceux des commentateurs. Les commentaires doivent être respectueux des individus et de la loi. Tout commentaire ne respectant pas ceux-ci ne sera pas publié. Consultez nos conditions générales d'utilisation. Vous souhaitez signaler un commentaire abusif, cliquez ici.

Articles suggérés