Assemblée nationale

Qui est responsable du chaos ?

LIBRE EXPRESSION

Je suis impressionné par le nombre de personnes qui souhaitent devenir Premier ministre de Macron ! L’intéressé s’en amuse, écrit aux Français sur l’incapacité de ces prétendants de s’accorder, et part en voyage aux États-Unis. La course à la soupe n’aide pas à clarifier la situation critique dont la responsabilité en revient au Président de la République. A lui seul !

En 2 fois, il a été sauvé de la défaite par défaut. Au 2e tour de la Présidentielle, en 2017 et 2022, il a abusé d’un front républicain pour gagner face au candidat Le Pen. Une fois élu, il s’est moqué du pacte républicain. Chirac a fait pareil, en 2002 ; face à Le Pen père, il s’est fait élire par 82,21 % alors qu’il n’avait que 19,88 %. Apparemment, 20 ans après, on est toujours dans le déni de réalité.

Pour le second mandat de Macron, il n’a pas pu dégager une majorité à l’Assemblée Nationale. Il préfère abuser du 49-3 pour faire passer des réformes sans vote. Au soir des Européennes, il dissout cette Assemblée. Il est responsable de la décision abrupte et maître du calendrier très contraignant. Pour la 2e fois, il n’obtient toujours pas une majorité de députés. Pourtant, il s’est engagé directement dans les 2 scrutins.

En vrai démocrate, il aurait dû constater que le peuple ne lui faisait pas confiance. C’est à lui de démissionner. Avant lui, en 1969, de Gaulle est battu au référendum sur une réforme du Sénat. Il est désavoué par 52 %. Il assume la défaite et démissionne. Macron, lui, préfère renvoyer la responsabilité sur le peuple.

Il reviendra du sommet de l’Otan, congratulé d’avoir écarté « les extrêmes », parmi lesquels il faut aussi ranger son ancien premier ministre Édouard Philippe. Il a déjà préparé l’opinion pour sa « solution ». La séquence médiatique et politique de l’ouverture des JO va marginaliser les protestations. Les pays de l’Otan seront tous présents, unis autour du Président et de son nouveau Premier ministre. La diversion autour du premier ministrable sera terminée.

Que reste-t-il aux députés du NFP ? Ils peuvent constater le refus de respecter le vote populaire et s’adresser, à leur tour, au peuple. Ne pas légitimer la manipulation. En 1987, face au refus de respecter l’Egalité sociale depuis 1946, les 2 Députés du PCR, Paul Vergès et Elie Hoarau, élus en 1986, démissionnent. Cela faisait 30 ans que les communistes réunionnais n’avaient pas d’élus députés. L’histoire leur a donné raison.

Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

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Chaos politique

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