Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)

Récupérer pour partager

[A QUOI RÊVENT LES ZAZALE 2/5]

Comment construire une nouvelle société lorsque l’on a décidé de s’installer au milieu de la ville et de la circulation, sur un rond-point? C’est la question intrinsèque et perpétuelle qui anime la vie sur le QG des Zazalé, au Tampon. Dans cette série de podcasts, en partenariat avec Radio Nova, vous découvrirez l’envers du décor de ce qu’il se passe au centre du rond. Dans ce deuxième épisode, les habitants et les habitués du rond-point expliquent comment ils parviennent à faire revivre la solidarité, trop souvent mise de côté voire oubliée.

Sur le rond-point principal du Tampon, où ils se sont installés depuis le 3 janvier 2019, les militants réunionnais du QG Zazalé vivent dans des cabanes faites en tôles, bâches et palettes qu’ils ont construites eux-mêmes. Lorsque nous nous sommes rendus sur place, les membres de la communauté s’empressaient de reconstruire le boukan, le lieu commun principal, détruit par le cyclone Batsiraï (voir le diaporama photos).

Tous les jours, les militants du QG Zazalé font leur possible pour développer la solidarité, ils partagent ce qu’ils récupèrent, redonnent vie à des objets jetés.

Vivre de ce que la société de consommation ne veut plus

En s’immergeant avec eux dans leur quotidien, on se rend compte qu’il est possible de vivre de ce que la société de consommation ne veut plus : fruits et légumes abimés des fins de marchés, aliments jetés dans les poubelles des supermarchés, encombrants posés sur le bord du chemin, invendus divers et variés. Des quantité de matériaux à transformer, de produits comestibles gâchés. Sur les réseaux sociaux, récupérer et redistribuer la nourriture gratuitement ou des colis alimentaires font la popularité du mouvement.

Dans notre reportage audio, Djaha nous fait visiter la kaz i done. Le lieu offre aux objets l’opportunité d’une deuxième vie. Chacun peut venir se servir ou déposer des objets où des vêtements dont il n’a plus l’utilité. Une option bien pratique, pour économiser ou pour soutenir des pertes financières. Pour aider un proche éloigné aussi, comme le fait Djaha qui trouve des vêtements pour sa fille de onze ans qu’elle envoie par colis.

Avant tout, le partage, l’entraide, sont aussi une question de dignité. Permettre à chacun de vivre décemment, de manger, de subvenir à ses besoins élémentaires.

Jéromine Santo-Gammaire

  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï.
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)
  • Les membres des Zazalé reconstruisent avec des matériaux de récupération l'espace du boukan détruit par le cyclone Batsiraï. (Photo JSG)

A propos de l'auteur

Jéromine Santo Gammaire | Journaliste

En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de créer un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.