COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le Syndicat national des journalistes apporte son entier soutien à notre consœur Morgan Large et à notre confrère Martin Boudot, tous deux victimes de menaces et d’intimidations en raison de leurs travaux d’investigation.
Morgan Large, journaliste pour la radio RKB et cofondatrice du média d’enquêtes Splann!, est régulièrement prise pour cible en raison de ses enquêtes sur l’agriculture et l’industrie agroalimentaire.
En 2021, elle avait déjà saisi la justice après la découverte d’un sabotage sur sa voiture. La semaine dernière, elle a de nouveau déposé plainte après avoir constaté que les écrous d’une roue de sa voiture étaient complètement desserrés, pouvant provoquer un accident grave.
Martin Boudot, journaliste pour la télévision (notamment pour « Cash Investigation »), a été directement menacé de mort à la suite du tournage d’une enquête sur les arnaques à la taxe carbone, diffusée en janvier dans l’émission « Planet Killers » sur France 5. Le risque pour la vie de notre confrère est jugé sérieux et une surveillance policière a été mise en place.
Au-delà des menaces inacceptables contre des personnes, il s’agit bien d’atteintes graves à la liberté de la presse, très inquiétantes sur l’état de notre démocratie. Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, réitère son soutien à tous les journalistes victimes de ces agissements et se tiendra à leurs côtés, y compris, s’ils le souhaitent, devant les tribunaux.
Le SNJ demande au gouvernement de prendre la mesure de ces entraves à la liberté d’informer.
Si les États généraux du droit à l’information, annoncés à plusieurs reprises par la ministre de la Culture, sont finalement organisés en 2023, nous demandons qu’ils consacrent une large place aux conditions de travail des journalistes et à leur protection face aux menaces et intimidations.
Syndicat national des journalistes
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.