Dans un live Facebook, quatre militants ont annoncé la fin du ronpwin Zazalé le mercredi 24 septembre prochain.
Le rond-point zazalé, c’est bientôt fini mais l’idée devrait se poursuivre. Sur son compte Facebook QG Zazalé, le groupe a indiqué ce jeudi 18 septembre que le campement historique allait être démantelé mercredi 24 septembre.
Toute aide est la bienvenue pour nettoyer et récupérer les matériaux ayant servi aux constructions indiquent-ils dans ce live Facebook.
Les pilié zazalé sont déjà partis mais il reste quelques personnes sans domicile fixe dans les cabanes. Cette décision fait suite aux dernières difficultés rencontrées par le rond-point, notamment l’arrêt de l’approvisionnement en eau courante et électricité. Une décision sans doute liée aux futurs travaux de la nouvelle voie urbaine du Tampon.
Plutôt que rentrer dans un nouvel affrontement, décision a été prise de mettre fin à une occupation qui a débuté au premier jour du mouvement des Gilets jaunes, le 17 novembre 2018. Pendant près de sept ans le rond-point tamponnais est devenu un symbole de « résistance populaire », un lieu d’échange et de discussions que Parallèle Sud a également fréquenté, notamment à sa naissance pour parler de liberté de la presse puis pour y évoquer la montée de l’extrême droite.
L’expérience des Zazalé a fait l’objet de nombreux reportages et documentaires comme Terla ta nou d’En Quête Prod.
Ce groupe unique en son genre, sans hiérarchie en son sein, a nourri les débats les plus sensibles de la société réunionnaise, déchaînant les passions sur les réseaux sociaux. Il fait aujourd’hui appel à « tou sak la èm zazalé é tou sak la pa émé » pour participer au démontage du rond-point… et causer de la suite à donner au mouvement.
« Zazalé tienbo larg pa »
Ne restent sur le rond-point que quelques abris encore occupés par des personnes qui en sont dépourvues. C’est là le plus triste de cet épisode à en juger par les émoticônes qui accompagnent les publications actuelles. Les Zazalé ont en effet mené de multiples actions sociales à destination des plus défavorisés et les services sociaux du département y ont parfois accompagné des personnes en rupture et en détresse. Ils y ont été accueillis mais cette action sociale touche aujourd’hui ses limites.
« On part la tête haute La Région a essayé de nous acheter avec un petit terrain de 3000 m2 mais on veut un terrain d’un hectare » ont ajouté les quatre militants présents sur la vidéo.
Un gros kabar sera organisé pour clore l’épisode rond-point à l’issue du démantèlement, ont-ils aussi annoncé.
Le groupe a indiqué être à la recherche active d’un terrain de 1 hectare à acheter ou louer pour mener un projet agrosocial. Affaire à suivre…
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