La passion de la vibration

LIBRE EXPRESSION

Créées il y a une dizaine d’années, les Rencontres du didgeridoo reprennent depuis quelques mois au spot de surf
de Trois Bassins. Un moment de partage et de connexion. La dernière a eu lieu dimanche 30 avril. On en a profité
pour rencontrer Fabiel Thibaut, 29 ans, co-organisateur de l’événement.

Dans son atelier de bois en préparation, Fabiel, 29 ans, fignole sa table de massage. Une table « fait maison », un
peu particulière : « C’est une table conçue pour un massage vibratoire au didgeridoo », explique-t-il. Rien que ça.
Car ce jeune homme aux yeux rieurs et pénétrants est un passionné. Un passionné dans la vie, certainement. Un
passionné de l’instrument australien, assurément.

Après avoir travaillé en tant que plombier, technicien en climatisation, caissier, soudeur, serveur, il passe un BTS en
ingénierie climatique, débarque à La Réunion pour apprendre la permaculture, se forme à la création de bijoux,
apprend à travailler le bois et valide un diplôme de manager. Le didgeridoo, il l’a découvert chez une amie il y a 5
ans, un peu par hasard. « Je l’ai essayé comme ça, curieux. Et ça m’a paru comme une évidence ! ». Fabiel n’en
était pourtant pas à son premier coup d’essai niveau instruments : « J’ai tenté d’en pratiquer beaucoup. Mais le
didgeridoo est définitivement celui qui a été le plus fluide pour moi. C’est vraiment ce qu’on appelle un «
instrument intuitif » ». Et pour cause, mis à part l’apprentissage technique du placement de lèvres, l’instrument en
bois ne possède qu’une seule note et ne nécessite donc pas un apprentissage poussé du solfège. De quoi en ravir
plus d’un ! « C’est le travail des harmoniques qui vont nécessiter d’y passer du temps », ajoute cet autodidacte aux
lunettes rondes.

Un moment de connexion

Pour faire partager cette passion au plus grand nombre, Fabiel s’est décidé à reprendre l’organisation des Rencontres
Didgeridoo, au spot de surf de Trois Bassins. « Ces rencontres ont débuté il y a une dizaine d’années environ. Elles
ont subi un arrêt avec le COVID. On les a remises en place depuis 2 ans et aujourd’hui, j’organise ces rencontres avec
un ami, passionné également, Yorick Simon », précise-t-il « C’est un moment de connexion, de reliance ». Un
ressenti loin d’être anodin puisque directement lié à l’essence même du didgeridoo. Créé naturellement par les
termites, il y a environ 40 000 ans, cet instrument est depuis lors, utilisé pour des cérémonies, des rituels, « relier ce
monde à ce que les aborigènes appellent « Le Temps du Rêve » ».

Mais le jeune homme aux multiples casquettes ne compte pas s’arrêter là. Un projet de fabrication de didgeridoos
en bois de choka est actuellement en cours. Le nom de l’entreprise est déjà trouvé, reste plus qu’à lancer le
processus « d’ici 3 mois », se réjouit Fabiel, qui a été formé par Hervé Guignebault, grand fabricant de didgeridoo à
La Réunion, plus connu sous le nom de Véfoun.

Et puis il y a les massages : « L’idée, c’est de procurer un massage cellulaire, à travers les vibrations du didgeridoo.
Ce ne sont pas mes mains qui massent, mais les vibrations de l’instrument », indique Fabiel. Pas question d’y aller
au hasard pour le jeune homme. Il s’est plongé des heures durant dans les travaux de Fabien Maman, auteur de
l’ouvrage « le Tao du son », mais a également étudié les recherches de plusieurs autres scientifiques. « Ces massages
sont un réel moment de détente, mais aussi d’introspection, de ressourcement et de connexion ».

Si les projets foisonnent pour le jeune homme, pour l’instant l’heure est aux Rencontres de dimanche. Des rencontres
que Fabiel espère aussi remplies que celles du 2 avril, qui avaient réuni 30 amateurs de didgeridoo, joueurs ou non.

Le rendez-vous est pris à partir de 11h jusqu’au coucher du soleil !

Lien de l’événement :
Cliquer sur le lien : https://fb.me/e/PqQL1IxC
Pour plus d’informations : c2j@ecomail.re ou 06 92 93 83 54

Fabiel Thibaut

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