L’agrandissement du bassin de baignade de Grand Anse : une mobilisation citoyenne nécessaire

LIBRE EXPRESSION

Le projet d’extension du bassin de baignade de Grand Anse à Petite-Île suscite une vive polémique depuis plusieurs semaines.

Prévu pour doubler la superficie du bassin actuel, ce projet a pour objectif d’améliorer la sécurité des baigneurs et d’attirer davantage de visiteurs. Cependant, il menace une biodiversité marine exceptionnelle, notamment des colonies coralliennes et des espèces rares.

La mobilisation citoyenne : un impératif

Face à ce projet controversé, il est crucial que les citoyens de Petite-Île se mobilisent. Individuellement ou collectivement, par le biais d’associations locales qui peuvent être des portes paroles car chaque voix compte pour défendre l’environnement de Grand Anse. 

La participation active à l’enquête publique en cours jusqu’au 7 août 2024 est essentielle. Cette procédure démocratique permet à chacun d’exprimer ses préoccupations et de proposer des alternatives.

L’importance de l’enquête publique : écrire dans le registre en mairie c’est important !

Il faut que nous fassions l’effort de nous informer par nous même pour nous faire une opinion. L’enquête publique est un outil démocratique fondamental. Elle nous offre l’opportunité de s’informer en détail sur le projet et de consigner nos observations dans un registre officiel déposé en mairie.

Contrairement aux discussions informelles ou aux débats radiophoniques stériles, pour prendre une image de notre culture créole c’est comme « batte lo dlo pou fé di beurre », les contributions écrites lors de l’enquête publique sont prises en compte de manière formelle et durable. 

C’est vrai que culturellement nous sommes plus à l’aise avec les mots qu’avec l’écrit mais comme

le dit l’adage si juste, « les paroles s’envolent, les écrits restent ».

Non à la polémique, Oui à un dialogue constructif pour des solutions durables

La préservation de l’environnement ne doit pas être en opposition avec le développement.  Des solutions existent pour intégrer la dimension environnementale dans tous les projets. 

Par exemple, des mesures peuvent être prises pour protéger les récifs coralliens tout en améliorant la sécurité des baigneurs. 

Il me semble que cette dimension écologique est prévue dans les aménagements à l’intérieur du bassin par l’emploi de matériaux naturels comme l’accumulation de roches pour faire une barrière par exemple qui ne dénature pas le site.

Ainsi, je suis persuadée ce n’est que par un dialogue ouvert, respectueux et constructif entre les élus et la population que nous pouvons lever les malentendus et trouver des solutions bénéfiques pour tous.

C’est comme dans nos familles créoles autour d’un bon cari le dimanche, on débat avec passion, quelquefois avec emportement mais on finit toujours par trouver une solution acceptable par tous. Comme le disait ma grand-mère « I néna pa problèm san solisyon » et on voit alors les choses sous un angle différent.

En conclusion, je pense que la mobilisation citoyenne est plus que jamais nécessaire pour protéger le site de Grand Anse, tout comme tout autre projet d’aménagement sur l’île. La loi oblige à une enquête publique et nous permet ainsi de nous exprimer profitons en !

 En participant à l’enquête publique, les habitants de Petite-Île peuvent jouer un rôle clé dans la préservation de leur environnement tout en contribuant à un développement harmonieux et respectueux de la nature et de leur pti coin charmant.

Ansemb, ti lamp ti lamp, nout avance !

Frédérique Welmant, Plume verte au service des Réunionnais,Citoyenne réunionnaise engagée

A propos de l'auteur

Kozé libre

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