Le 31 août 2025, une coalition internationale de 44 pays s’élancera des rives de différents États en direction de Gaza, portée par la Global Sumud Flotilla. En France, c’est Waves of Freedom France qui se joindra au collectif pour briser le blocus de Gaza et acheminer une aide d’urgence à la population gazaouie.
Une population enclavée et privée de droits fondamentaux depuis plus de 17 ans, bombardée quotidiennement depuis 21 mois.
La bande de Gaza est soumise à un blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël. Pourtant, ce blocus est interdit par la Convention de Genève et constitue un crime de persécution ainsi qu’un crime contre l’humanité au regard du droit international. Il a été fermement dénoncé par les Nations unies, Amnesty International, Human Rights Watch et de nombreuses ONG. Il isole plus de 2 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants.
Un collectif citoyen, Waves of Freedom, inspiré par les missions humanitaires des médecins Yacine Haffaf et Hicham El Ghaoui à Gaza, s’engage à agir face au drame humanitaire en cours. Regroupant divers profils — médecins, salariés, entrepreneurs, artistes, agriculteurs, étudiants — l’association reconnue d’intérêt général veut briser par la mer le blocus imposé à Gaza et sensibiliser l’opinion publique.
« Les gens meurent faute d’aide humanitaire. La malnutrition augmente, 90 000 femmes et enfants ont besoin d’un traitement urgent », selon le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM).
Constatant la famine, le manque de soins et l’absence de médicaments subis par les Gazaouis depuis deux ans dans un silence quasi général, les membres ont participé en juin à la Global March to Gaza, réunissant plus de 50 pays. Ils estiment qu’une flottille internationale de bateaux, provenant de plus de 40 nations, peut acheminer vivres, médicaments et soutien médiatique via les eaux internationales. Waves of Freedom rejoint cette coalition en tant que délégation française à vocation humanitaire.
La possibilité que les bateaux n’arrivent pas à accoster à Gaza a été envisagée, car fortement probable. Dans ce cas, cela restera la première fois qu’un mouvement citoyen international de cette ampleur s’organise pour briser un blocus reconnu illégal par le droit international. Ceci est en soi une force et un message. Par ailleurs, en arrivant en masse, la flottille espère que certains bateaux pourront passer, même si cela ne suffira pas à répondre à l’ampleur des besoins humanitaires. Le but est aussi de mobiliser l’opinion publique, d’interpeller les consciences et de mettre fin à l’inaction des États. Quoi qu’il advienne, « notre action représentera un coût financier, logistique, médiatique et politique pour les autorités israéliennes », explique le collectif.
Nul doute qu’Israël fera tout pour bloquer et empêcher tout accès à Gaza et n’hésitera pas à utiliser la force. Peut-être que cet engagement citoyen international important incitera les États à agir concrètement pour le respects des droits humains, du droit international et plus simplement du droit à vivre pour les palestiniens.
Jean Fauconnet
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