Le mouvement associatif de La Réunion lance un cri d’alarme. Face à la baisse des financements et à la complexité administrative, les acteurs associatifs se mobilisent pour sauver un secteur jugé indispensable à l’emploi, à la solidarité et à l’inclusion sur l’île. Une grande manifestation est prévue devant la préfecture à Saint-Denis pour interpeller les pouvoirs publics sur l’urgence de la situation.
Le mouvement associatif de La Réunion alerte sur la situation critique du secteur associatif local. Sous le slogan « Ça ne tient plus ! La Kord Sa Pété », les responsables associatifs ont appelé à une mobilisation générale le samedi 11 octobre devant la préfecture à Saint-Denis.
Lors d’une conférence de presse, plusieurs responsables ont pris la parole : Frédéric Salvan, président du Mouvement associatif de La Réunion ; Kamala Tacoun, Déléguée régionale de la FAS OI (Fédération des acteurs de la solidarité Océan Indien) ; Jimmy Bégue, directeur de la Maison des Associations de Saint-Denis ; Audrey Bacal, responsable d’Unis-Cité à La Réunion ; Daniel Lapierre, président de la Fédé Péi (centres sociaux) et Daniel Membrives, président de Solidarun
Baisse de 41% des subventions
Les associations réunionnaises font face à une baisse drastique des subventions publiques (diminution de 41% évoquée), alors même que la précarité, le chômage et la pauvreté augmentent sur l’île. Cette situation met en péril la survie de nombreuses structures, qui sont pourtant essentielles au tissu social local, à l’emploi (plus de 22 000 emplois concernés) et à l’accompagnement des jeunes.
Les démarches administratives et les délais de réponse pour les subventions sont jugés trop lourds et trop longs, fragilisant particulièrement les petites associations fonctionnant essentiellement grâce au bénévolat. Les coupes budgétaires nationales, notamment sur les missions de service civique et les dispositifs jeunesse, ont un impact direct sur le terrain réunionnais, avec des projets annulés ou réduits à la dernière minute.
Les associations alertent sur le risque de disparition de nombreux services de proximité, d’accompagnement social, culturel, sportif et numérique, qui constituent souvent le dernier rempart pour les populations les plus fragiles.
Trouver des solutions d’urgence
Le monde associatif liste ses principales demandes :
Simplification et accélération des procédures de subvention.
Reconnaissance du rôle vital des associations dans la cohésion sociale et l’inclusion.
Dialogue renforcé avec les pouvoirs publics pour trouver des solutions d’urgence et pérenniser le secteur.
Le mouvement associatif appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation citoyenne pour défendre le tissu associatif réunionnais, jugé indispensable au bon fonctionnement de la société locale .
Citoyennes et citoyens soyons solidaires !!!
Franck Butel
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