« On a fait les fonds de tiroirs », rigolent Nathalie Natiembé et Brice Nauroy. Demain vendredi, les deux artistes, l’une qualifiée de poétesse punk, l’autre de savant électro-alchimiste, présentent leur dernière création au Kabardock. Nous les avons rencontrés en pleine répétition alors que la dame la plus subversive de la scène locale s’apprête à la quitter.

Nathalie, je vous entends dire que K*Ravage sera votre dernier spectacle ? Vous avez atteint l’âge de la retraite ?
Nathalie Natiembé : Oui, j’arrête la musique. C’est une retraite musicale, pas d’écriture. Je vais me consacrer à l’édition de mes poésies. Je suis vieille, 68 ans, dans un corps qui n’est plus celui d’une jeune fille.
Brice Nauroy : 68 ans ? Ni le corps ni l’esprit. Ou alors l’esprit de Mai-68 !
Nathalie Natiembé : J’ai déjà tapé dans toutes les musiques, plein de styles ; terminer avec Brice Nauroy me va très bien. Il n’y a que le jazz que je n’ai pas essayé ; les Sarah Vaughan, Billie Holiday, c’est avec elles que j’ai appris à chanter.


