Agir maintenant pour la Palestine

LIBRE EXPRESSION

La situation en Palestine me préoccupe, la résilience palestinienne a atteint ses limites et je m’insurge de ce que l’on fait à ces enfants et jeunes adolescents depuis des décennies.

Je suis enseignante en maternelle, adhérente à l’AFPS , j’ai effectué un voyage d’une semaine en Palestine avec « les amis du monde diplomatique » avec comme animateur M. Dominique VIDAL, pour essayer de voir, de comprendre, et c’est là que j’ai rencontré, entre autres, la psychiatre Samah Jabr.

Un documentaire, «  Derrière les fronts », a été réalisé par Alexandra Dols sur le travail mené Samah Jabr en Palestine.

Je vous envoie ce courrier pour exprimer mon indignation et éveiller nos consciences sur les effets du déni des droits humains.

La situation en Palestine s’accompagne de violences desquelles, aujourd’hui, nous ne pouvons plus détourner le regard. Le silence assourdissant de notre diplomatie est incompréhensible. Alors que la France, membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, doit exiger, par la voix de son président, que le Premier ministre israélien mette fin aux exactions de sa police et des ses alliés extrémistes, et qu’elle doive saisir le Conseil de sécurité de l’ONU afin d’envisager des actions et sanctions immédiates.

Selon le HCR (Haut-commissariat aux Réfugiés), sur les 300 millions de personnes qui vivent hors de leur pays, 100 millions se sont vus forcés de quitter leur patrie en raison de conflits ARMÉS et de VIOLATIONS des droits humains.

Pour les conflits armés, en 2021, 23 pays étaient concernés, nombre auquel s’ajoute l’Ukraine en 2022. Il n’y a pas d’autre choix que de réduire le commerce des armes et de donner à ces pays les moyens de vivre de manière démocratique, en arrêtant la coopération militaire dans les anciennes colonies africaines notamment, coopération devenue instrument efficace de contrôle et de renseignement.

En ce qui concerne la violation des droits humains, ce qui se passe en Palestine est inadmissible et doit cesser. Les évènements traumatiques de la guerre et de l’occupation ont toujours été responsables de dommages psychologiques.

Pour les mineurs de Palestine, l’adolescence est arrêtée. L’adolescence, partout ailleurs dans le monde, est une période où le jeune poursuit son mouvement vers l’indépendance sociale et la formation de son identité. C’est aussi une période caractérisée par une forte vulnérabilité émotionnelle et un comportement impulsif.

Le mineur qu’on a dit « terroriste » à Jérusalem n’a peut-être que participé spontanément et de manière improvisée : il n’était ni suicidaire ni délinquant. Juste un adolescent né après les accords d’Oslo et les trois guerres contre Gaza,  qui subit l’humiliation, la violence quotidienne, l’absence du père, l’absence d’avenir, des conditions sociales dégradées. Tout cela fait qu’il lutte pour survivre. Et sa participation à cet acte est le symbole de la société, délibérément désorganisée par l’état d’Israël et sa politique d’occupation. Cet acte et ceux des autres jeunes arrêtés et torturés dès l’âge de 12 ans expriment un désir légitime de liberté et de légitimité du peuple palestinien.

Et le 5 avril 2023, un nouveau pas a été franchi qui conduit à une escalade de la violence, « action, réaction » :

  1. Israël : la police intervient violemment dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le Hamas dénonce un « crime sans précédent ». Les policiers, qui ont interpellé 350 personnes, ont justifié leur intervention par la présence d’« agitateurs ». Le mouvement islamiste a appelé les Palestiniens de Cisjordanie à se rendre sur l’esplanade des Mosquées « pour la défendre ». Titre du journal Le Monde .
 Source photo AHMAD GHARABLI : AFP 

 

2- « Un colon extrémiste tire sur un enfant palestinien lors du 3e assaut d’Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée. » Sources : WAFA / Silwanic

Selon la MAP, Khader Gharab, 15 ans, a été blessé à l’épaule par un colon qui, comme l’enfant, vit près du centre Saraya, qui offre des services de soutien psychologique aux « jeunes qui grandissent dans l’environnement oppressif » de la vieille ville.The Electronic Intifada par Maureen Clare Murphy

Images.lecho.be
  1. Plus de 30 roquettes – suivies plus tard par des tirs de mortier qui n’ont fait ni blessés ni dégâts – ont été tirées en réponse aux assauts israéliens contre les fidèles de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem pendant deux nuits consécutives et au moment où les fêtes du Ramadan et de la Pâque se chevauchent.
  2. Danny Danon, un législateur israélien du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a appelé à une réponse disproportionnée, même si elle devait déclencher une guerre régionale. « Nous n’avons pas besoin de neutraliser [ces roquettes] », a-t-il déclaré à la chaîne israélienne Channel 12. « Nous devons répondre dans un langage que nos ennemis comprennent : le langage de la force. »
  3. Le Times of Israel, citant un haut fonctionnaire israélien, a rapporté que « l’administration Biden a empêché le Conseil de sécurité de l’ONU de publier une déclaration sur la dernière flambée de violence entre Israéliens et Palestiniens ».

Il faut que cela cesse ! Les enfants, les adolescents, les jeunes adultes de Gaza, de Cisjordanie, de Jérusalem, ont besoin de notre soutien et nous devons agir collectivement avant l’embrasement !

Nathalie Ethève-Merlac

Sources : 

  • Rapport HCR 16 juin 2022
  • « Derrière les fronts : chronique d’une psychiatre psychothérapeute palestinienne sous occupation » Dr Samah JABR

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