[Bisik] Une soirée électrisante et envoûtante

LE CONCERT DE NIKKI NEVER DIES ET VIRTUAL MALICIA RACONTÉ PAR LE BISIK

Vendredi 23 février, le Bisik accueillait Nikki Never Dies et ses créations captivantes et Virtual Malicia et son DJ set électro-disco « Mucho intensivo » ! Une nuit à l’ambiance électrique et éclectique qui a envoûté les spectateurs motivés et indifférents à la menace d’Eleanor qui avaient fait le déplacement. Un tourbillon de compositions Indie Rock ensorcelantes et de « Passion » sans limite….

Sans doute hésitant face à la trajectoire incertaine de la tempête Eleanor, c’est un public plus clairsemé que prévu qui avait fait le déplacement au Bisik hier soir, vendredi 23 février, pour profiter d’une soirée Indie rock et électro incroyable. Une centaine de spectateurs bien inspirés qui ont pu profiter, sous les étoiles exactement, d’une soirée immersive dans un univers psyché et fantastique en cinémascope.

En début de set, Nikki Never Dies nous transporte dès les premières notes de basse dans la bande originale d’un polar SF angoissant. La tension est palpable dans la salle et séduit le public qui s’est massé devant la scène.

Des titres entre mystère et mélancolie…

Tels une « Meteor »ite, la batterie de Nicolas Diem nous plonge dans une déferlante apaisée par la voix ensorcelante de Clara Vandierdonck qui surfe sur d’inquiétantes « Eather Waves » et sur les notes enlevées de la guitare polymorphe de Nicolas Dali et du clavier basse de Benjamin Rebolle. Les regards des quatre artistes ne trompent pas et nous dévoilent une grande connexion entre chacun d’entre eux. Le public ondule au rythme des vagues de sentiments qui frappent le bord de scène, la musique nous porte, elle nous entraîne ailleurs. Si Clara nous fait parfois penser physiquement à Juliette Armanet, c’est Portishead et sa mélancolie qui vient à l’esprit des spectateurs pour définir les compositions de la formation.

Des bruitages sauvages, un peu farouche, des effets élégants sur la suite de leur concert nous font entrer dans un univers « Animal », la sensation de mystère. Chaque mélodie nous entraîne dans la bande annonce de films ou de séries fantastiques qu’on adore. Les chœurs, la voix robotisée de Nicolas, nous rappellent le magnétisme d’une nature sauvage, étrange et impénétrable qui a envahi le Bisik.

Clara joue avec talent de sa voix rock, douce et éthérée, et nous fait percevoir l’émotion de chacune des histoires qu’elle nous raconte. Avec sensualité elle joue aussi du Thérémine, cet instrument étrange et pénétrant qu’on ne touche jamais et qui est animé pas un seul signal électrique. Un élément de plus qui offre une couleur de suspense menaçant au titre « Wayland Loop » qui nous conduit sur une voie sans issue fatale…

Pour terminer ce set incroyable, c’est « Feels Like » que le groupe a choisi. Un final monumental de plus de 8 minutes, où on a l’impression que chaque artiste va entrer en transe. Un moment qui restera gravé dans la mémoire du public envahi par une émotion intense. Une soirée Indie rock, trip Hop, envoûtante et mystérieuse qui a débuté en beauté et où on comprend pourquoi Nikki Never Dies…

Électro Disco pour une « Dancing therapy »

Le temps d’un changement de plateau et la soirée se poursuit avec le DJ set d’Emma Di Orio aka Virtual Malicia pour une ambiance électro-disco. Emma veut rester en osmose avec NND en commençant sa proposition avec des nuances pop rock et électro pour le début de son set avec « Dancing girls » de Farah ou « Miss Broadway » de Glass Candy.

Emma n’a certainement pas peur de rentrer seule à la maison la nuit et la nuit s’annonce belle. Une programmation engagée qui séduit le public qui danse avec ardeur, comme une thérapie.

Emma sait maintenir la température avec ses vibrations électriques qui captivent le public dans une ambiance planante électro disco. La soirée s’étire en « Passion » et nous propulse en « Orbite », on passe progressivement dans une émotion un peu différente quand Virtual Malicia décide de glisser avec douceur sur de la techno avec des titres récents de la scène électro underground.

La boucle est bouclée avec « This is your life » de Ishi Vu et quoi de mieux pour conclure la soirée…

This is your life

Right here, right now

It’s real time

It’s real time, you hear me ?

Juste pour ajouter que le spectacle vivant c’est la vie, la vie réelle… Vous aurez compris le message, venez au concert, venez au Bisik ! Venez partager avec les artistes des émotions intenses, vous ne le regretterez pas !

Anyel Vellaye et Pascal Saint-Pierre

Image : Iris Mardémoutou

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