N’AYONS PAS PEUR DES MOTS
Je parcourais récemment un courrier des lecteurs publié sur un site d’information local lorsque mes yeux ont croisé la phrase suivante : « Déjà que l’école monopolise un nombre excessif d’heures pour les plus jeunes, nous rajoutons volontiers des cours de, peut être par acquis de conscience, peut-être pour faire comme, ou encore lui donner la chance de,. »
Contrairement à ce que voudrait nous faire croire le proverbe, qui se ressemble ne s’assemble pas toujours, en particulier dans la langue française. Ainsi, déverbal d’ « acquitter » (dérivé de l’adjectif « quitte », issu du latin quietus, « tranquille »), le substantif « acquit » n’a-t-il aucun lien de parenté avec « acquis », participe passé du verbe « acquérir ».
Les deux termes sont pourtant fréquemment confondus dans l’expression « acquit de conscience » qui signifie « ne pas avoir à se faire de reproche, pour ne pas charger sa conscience » (Académie). En clair, on acquitte, on soulage, on tranquillise sa conscience, on ne l’achète pas.
K.Pello
Pour poursuivre le voyage dans le labyrinthe de la langue française, consultez le blog : N’ayons pas peur des mots
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Mal acquit : les mots
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